Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Société

Centres de la petite enfance: une autre entente de principe entérinée

Ce sont des membres du Syndicat québécois des employé(e)s de service, affilié à la FTQ.

Des marionnettes en feutrine, épinglées sur une corde, dans un service de garde, photographiées à Langley, en Colombie-Britannique , le 29 mai 2018.
Des marionnettes en feutrine, épinglées sur une corde, dans un service de garde, photographiées à Langley, en Colombie-Britannique , le 29 mai 2018.
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

La dernière entente de principe qui concerne des travailleuses dans les Centres de la petite enfance vient d'être entérinée, et ce, dans une proportion de 88 % par les syndiquées.

Cette fois, ce sont des membres du Syndicat québécois des employé(e)s de service, affilié à la FTQ, qui ont entériné leur entente de principe pour renouveler leur convention collective.

Il s'agit de la troisième entente de principe à être entérinée par des travailleuses dans les CPE, après celle de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ, entérinée à 66 %, et celle du Syndicat des métallos, affilié à la FTQ, entérinée à 100 %.

La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, n'a toujours pas conclu d'entente de principe avec le gouvernement du Québec.

Le SQEES souligne que le nouveau contrat de travail, qui est le même qu'au Syndicat des métallos, prévoit des augmentations de salaire de 17,4 % sur cinq ans, comme c'était le cas pour l'ensemble des employés de l'État.

Un effort particulier a été fait pour attirer des candidats. Ainsi, le salaire d'une éducatrice qualifiée, au premier échelon de son échelle salariale, passera ainsi de 21,60 $ à 25,15 $ l'heure.

Le SQEES, qui représente 500 membres dans les CPE, souligne aussi des primes versées aux travailleuses lorsque le nombre d'heures de travail dépassera l'horaire normal.

Québec voulait ainsi trouver un moyen d'accroître le service aux parents, alors qu'il est confronté à une pénurie de travailleuses dans le domaine des services de garde.

Ainsi, une prime horaire de 7 $ s’ajoutera à compter de la 36e heure jusqu'à la 39e heure de travail dans la semaine. Puis la prime passera à 17 $ à partir de la 40e heure de travail dans la semaine. Au-delà de 41 heures, les éducatrices seront rémunérées à taux et demi.

Les Métallos et le SQEES soulignent également l'ajout de journées de vacances après 20 années de service et un rehaussement de la cotisation des employeurs au régime d'assurances collectives.

«Le manque de main-d’œuvre est un frein majeur au développement du réseau des Centres à la petite enfance et au maintien de la qualité des services. Avec de nouveaux salaires à l’embauche et des formations qualifiantes subventionnées, nous sommes en droit d’espérer que les emplois en CPE redeviendront attrayants et que nous formerons de nombreuses nouvelles cohortes», a affirmé Sylvie Nelson, présidente du SQEES.

 

«Le ministère a compris qu’il valait mieux avoir recours à la carotte qu’au bâton pour inciter les éducatrices à faire plus d’heures. Avec une meilleure rémunération, le temps supplémentaire devient plus intéressant. Pour une fois, on sort d’une négociation nationale avec des gains et aucun recul», a commenté de son côté Sonia Charette, responsable de la négociation dans les CPE pour le Syndicat des Métallos. 

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s'est à son tour réjouie de l'approbation de cette entente par les membres du SQEES. «C’est le troisième syndicat avec lequel on règle pour le bien des familles et des éducatrices. On poursuit aux tables avec le dernier syndicat. C’est possible de régler rapidement», a-t-elle commenté sur X.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne