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Ceci constitue la plus grande opération de libération de captifs depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.
La Russie et l'Ukraine se sont échangé des centaines de prisonniers de guerre, mercredi, ce qui constitue la plus grande opération de libération de captifs depuis le début de l'invasion russe, en février 2022.
Les autorités ukrainiennes ont annoncé que 230 prisonniers de guerre ukrainiens étaient rentrés chez eux lors de ce premier échange de captifs en près de cinq mois.
De son côté, le ministère russe de la Défense a fait savoir que 248 militaires russes avaient été libérés dans le cadre de cet échange parrainé par les Émirats arabes unis.
Le commissaire aux droits de la personne de l’Ukraine, Dmytro Lubinets, a précisé qu’il s’agissait du 49e échange de prisonniers entre les deux pays depuis le début de la guerre.
Certains Ukrainiens qui ont été libérés mercredi étaient détenus depuis 2022. Des soldats qui ont combattu à l'île aux Serpents et à Marioupol étaient du nombre.
Les responsables russes, quant à eux, n’ont fourni aucun autre détail sur l’échange.
Toujours mercredi, la Russie a affirmé avoir abattu 12 missiles qui avaient été tirés en direction de l'une de ses régions du sud, près de sa frontière avec l'Ukraine.
Les forces de Kyiv cherchent actuellement à contrecarrer l'argument du président russe, Vladimir Poutine, selon lequel la vie peut continuer normalement en Russie malgré les combats.
À Belgorod, qui a essuyé deux séries de bombardements mercredi matin, la situation «reste tendue», a reconnu le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov dans une publication sur le réseau social Telegram.
«Les systèmes de défense aérienne ont fonctionné», a-t-il assuré, promettant aux citoyens plus de détails sur les dommages une fois qu’il aura inspecté la zone.
Le côté russe de la frontière a été la cible d’attaques de plus en plus fréquentes ces derniers jours. Tout au long de la guerre, les villages frontaliers ont été sporadiquement visés par des tirs d’artillerie ukrainiens lancés depuis d’épaisses forêts où ils sont difficiles à détecter.
Dernièrement, pendant que la Russie tirait des missiles et des drones sur des villes ukrainiennes, les troupes de Kyiv ont visé la capitale régionale de Belgorod, située à environ 100 kilomètres au nord de Kharkiv.
Belgorod, avec une population d'environ 340 000 habitants, est la plus grande ville russe située près de la frontière. Elle peut être atteinte par des armes relativement simples et mobiles, comme différents modèles de lance-roquettes.
Samedi, 25 personnes, dont cinq enfants, sont mortes à Belgorod lors de l'une des frappes les plus meurtrières en sol russe depuis le début de l'invasion menée par Moscou. Un autre civil a été tué mardi dans une nouvelle salve.
Frapper Belgorod et perturber la vie urbaine est une manière efficace pour l’Ukraine de montrer qu’elle peut riposter contre la Russie, dont l’armée est plus nombreuse et mieux équipée.
Cette tactique semble avoir connu un certain succès, puisque les attaques ont trouvé écho au sein de l’opinion publique, tout comme chez les dirigeants politiques et les observateurs militaires.
Lundi, M. Poutine a dénoncé les attaques ukrainiennes à Belgorod.
«Ils veulent nous intimider et créer de l'incertitude au sein de notre pays», a-t-il mentionné, promettant d'intensifier les représailles.
De nombreux blogueurs militaires russes ont exprimé leurs regrets quant au retrait de Moscou de la zone frontalière, en septembre 2022, dans un contexte de contre-offensive rapide de Kyiv.
Ils ont fait valoir qu’il fallait conquérir davantage de territoire pour sécuriser Belgorod et d’autres zones frontalières.
La Russie décrit les Ukrainiens comme des «terroristes» qui ciblent sans discernement les zones résidentielles, tout en insistant sur le fait que Moscou ne vise que les dépôts, les usines d’armement et autres installations militaires – même s’il existe de nombreuses preuves que la Russie frappe des cibles civiles ukrainiennes.
Les responsables ukrainiens reconnaissent rarement leur responsabilité dans les frappes sur le territoire russe.