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Les enquêteurs ont cité les nombreux témoignages d'anciens détenus alléguant avoir été battus, électrocutés et forcés à rester nus dans les lieux de détention sous autorité russe.
Une équipe d'experts mandatée par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme pour enquêter sur les violations commises en Ukraine a révélé vendredi avoir recueilli des preuves de crimes de guerre commis depuis le début de l'invasion russe.
Les experts de la Commission d'enquête de l'ONU sur l'Ukraine ont concentré leurs efforts jusqu'ici dans les régions de Kyiv, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy.
Dévoilant leurs plus importantes découvertes depuis le début de leurs travaux, les enquêteurs ont cité les nombreux témoignages d'anciens détenus alléguant avoir été battus, électrocutés et forcés à rester nus dans les lieux de détention sous autorité russe. Les experts ont aussi fait part de leurs sérieuses préoccupations concernant les exécutions dans ces quatre régions.
«Nous avons été ébranlés par le grand nombre d'exécutions commis dans ces régions. La commission enquête actuellement sur de telles morts dans 16 villes et communautés», a déclaré son président Erik Mose, sans préciser qui ou quel camp aurait commis ces crimes.
Vendredi, il a déclaré aux membres du Conseil des droits de l'homme que son équipe avait recueilli et documenté «des allégations crédibles concernant beaucoup plus de cas d'exécutions».
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En marge de la présentation, Anton Korynevych, ambassadeur itinérant pour le ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine, s'est joint à un groupe de délégués occidentaux ayant pris la parole pour dénoncer l'invasion commandée par Moscou. La délégation russe n'a pas participé à la réunion.
Les enquêteurs de la commission ont visité 27 villes et communautés ainsi que des lieux de sépultures, des centres de détention et des endroits où la torture aurait été pratiquée. Plus de 150 victimes et témoins ont été interrogés. Des rencontres ont aussi eu lieu avec des groupes militants et des représentants du gouvernement.
«En s'appuyant sur les preuves amassées par la commission, on peut conclure que des crimes de guerre ont été commis en Ukraine», a résumé M. Mose.
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De manière plus précise, il a révélé que son équipe s'était penchée sur deux incidents de mauvais traitements contre des soldats russes par des militaires ukrainiens.
À l'opposé, M. Mose a soutenu qu'un nombre non précisé de soldats russes ont commis des crimes sexuels ou posé des actes de violence basés sur le genre. Les victimes seraient âgées de 4 à 82 ans.
La commission prévoit progressivement élargir la portée de son enquête en abordant des allégations de camps pour des personnes déportées, de déplacements forcés de personnes et d'adoptions accélérées d'enfants.