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«Ce que je ressens le plus fort, c'est un mélange de tristesse et de culpabilité, pour ne pas avoir vu l'ampleur de la détresse de Catherine», écrit-elle.
La députée et aspirante porte-parole solidaire, Christine Labrie, se porte à la défense de son ancienne collègue Catherine Dorion dans un long message sur Facebook.
«Ce que je ressens le plus fort, c'est un mélange de tristesse et de culpabilité, pour ne pas avoir vu l'ampleur de la détresse de Catherine», écrit-elle.
«Comme bien d’autres de mes collègues, j'avais sous-estimé sa souffrance, et après la lecture du récit de son passage dans le caucus solidaire, je m’en sens coupable», ajoute Mme Labrie.
L’ancienne députée solidaire de Taschereau vient de faire paraître un livre «coup-de-poing» dans lequel elle critique vertement le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau Dubois, le travail de député à l’Assemblée nationale et les journalistes.
Dans son message, Christine Labrie écorche aussi le travail des médias. Elle raconte que lors d’une conférence de presse portant sur la Commission Laurent et les enfants autistes, un journaliste a plutôt demandé si la sortie de Catherine en appui au mouvement Maipoils nuisait à la crédibilité du parti.
«C'est Manon qui a répondu. C'est peut-être mieux comme ça, parce que moi j'aurais eu envie de lui répondre qu'en posant cette question, c'est lui qui nuisait à sa propre crédibilité comme journaliste. Clairement, à ce moment, il a préféré nourrir la machine à clics que d'aborder la manière dont on prend soin des enfants vulnérables au Québec», relate-t-elle.
«Pourtant, jamais l'idée que Catherine était responsable du manque d'intérêt pour notre travail politique ne m'a effleuré l'esprit. Ce sont les journalistes et les chroniqueurs qui sont responsables des sujets qu'ils choisissent d'aborder ou de taire. (...) On n'a pas le moindre contrôle sur les sujets qui vont tapisser les journaux ou passer complètement sous silence, et le départ de Catherine n'a rien changé au fait que la vaste majorité de notre travail passe encore inaperçu», poursuit la députée solidaire de Sherbrooke.
Christine Labrie admet qu’elle n’a pas la même vision que son ancienne collègue du travail de parlementaire.
«Sa vision de la représentation, c'est d'offrir un show engagé pour créer de l'émotion et générer un mouvement social. La mienne, c'est de relayer les préoccupations citoyennes pour influencer les décisions et générer des changements qui améliorent la vie du monde. Les deux sont absolument essentiels et se nourrissent l’un et l’autre», explique-t-elle.
La semaine dernière, Gabriel Nadeau Dubois a, lui aussi, répondu à Catherine Dorion sur Facebook en disant que le récit qu’elle faisait de son passage en politique était «bouleversant» et en admettant que leur relation n'avait pas été facile.