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Le président Vladimir Poutine a qualifié les droits des LGBTQ+ de «satanisme».
Certains Ukrainiens des communautés LGBTQ+ voient dans la victoire contre la Russie une question de vie ou de mort.
Le Parlement russe a adopté l'année dernière une loi qui interdit toute «promotion des relations sexuelles non-traditionnelles», parmi tous les groupes d'âge de la société.
Le président Vladimir Poutine a également déjà déclaré que la Russie combattait non seulement l'Ukraine, mais aussi les valeurs occidentales. Il a qualifié les droits des LGBTQ+ de «satanisme».
Vladslav Olegovich, du Consortium national LGBTI, qui comprend quatre organisations ukrainiennes, estime que Poutine représente une menace sérieuse.
Il admet volontiers que dans certaines régions de son pays, la discrimination constitue un problème, mais les choses ne s'amélioreraient certainement pas sous une domination russe.
«Si nous gagnons cette guerre, ce sera un avenir très prometteur. Mais sinon, certains d'entre nous seront capturés et tués, a déclaré M. Olegovich, âgé de 26 ans. Il y a des rumeurs selon lesquelles la Russie a des listes d'activistes en Ukraine, et ce serait une sorte de "liste de personnes à éliminer".»
Après l'invasion russe, en février 2022, les hommes âgés de 18 à 60 ans se sont vu interdire de quitter l'Ukraine. Le gouvernement n'oblige pas les hommes à aller combattre, mais ils doivent s'enregistrer et rester en Ukraine. La possibilité d'une conscription forcée est toujours possible, si les circonstances devaient l'exiger.
Vladslav Olegovich soutient qu'il y a beaucoup de gais qui se battent en première ligne et que leur orientation sexuelle, pour la plupart, n'est pas cachée. «J'ai des amis qui sont soldats et il n'y a pas de problème au sein de l'armée, dit-il. Mais si ces gars-là devaient être capturés par des Russes, ce serait très problématique.»
Il assure qu'il prendrait les armes si cela était nécessaire. «Il ne s'agit pas seulement de [défendre] certains droits de la personne: il s'agit de nos vies. Alors, on espère seulement de gagner cette guerre — pour survivre.»
Danyi, un barista, a quitté Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, pour s'installer à Kyiv, afin de poursuivre son rêve de posséder son propre café. Il a terminé troisième l'an dernier au championnat national de barista.
Le jeune homme de 23 ans soutient que jusqu'à la fin de l'incertitude causée par cette guerre, rien ne changera dans sa vie. Il s'est enregistré auprès des autorités et se dit prêt à prendre les armes pour protéger son pays. Il voit d'un mauvais œil ceux qui ne feraient pas la même chose, les qualifiant d'«embarrassants».
«Il y a des gens qui se cachent, beaucoup de gens ne voulaient pas se battre. Ce sont des gens qui sont faibles dans leur esprit et qui ne sont probablement pas préparés» pour la guerre, estime-t-il.
«Les Ukrainiens sont un peuple national qui est en guerre contre les Russes depuis des centaines d'années, alors on ne peut pas y échapper. Nous devons nous battre. Nous n'abandonnerons pas.»
Danyi estime que ceux qui ont fui l'Ukraine et qui se cachent dans d'autres pays devraient éventuellement en subir les conséquences et ne pas être autorisés à rentrer au pays.
«Si notre gouvernement trouvait ces gars (qui) viennent de fuir et (ne se sont) pas enregistrés, alors ils auraient des problèmes avec nos lois.»