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Le nouvel accord ouvre la voie au retour au travail des émissions de fin de soirée, qui ont été les premières à être touchées lorsque la grève a commencé.
La plupart des émissions de fin de soirée américaines reprendront l'antenne d'ici la semaine prochaine, après cinq mois d'interruption forcée en raison de la grève des scénaristes qui a pris fin mardi soir à Hollywood.
Bill Maher a été le premier à annoncer son retour, mercredi matin, proclamant que son émission «Real Time with Bill Maher», sur HBO, serait de retour en ondes vendredi.
«The Tonight Show Starring Jimmy Fallon» et «Late Night with Seth Meyers», sur NBC, «Jimmy Kimmel Live», sur ABC, et «The Late Show With Stephen Colbert», sur CBS, reprendront quant à eux leur diffusion lundi.
De son côté, John Oliver, de l'émission «Last Week Tonight», présentera un nouvel épisode dimanche.
Fallon, Meyers, Kimmel, Colbert et Oliver avaient lancé une baladodiffusion pendant la grève, appelée «Strike Force Five», dont les profits étaient remis à leurs scénaristes qui se retrouvaient sans emploi pendant les moyens de pression.
Sur les réseaux sociaux, le groupe a annoncé mercredi matin que c'était «mission accomplie».
Mardi soir, l'exécutif syndical des scénaristes a approuvé l'entente de principe qui a été conclue avec les studios, permettant ainsi à l'industrie de reprendre tranquillement ses activités. Les scénaristes doivent encore voter pour ratifier le contrat, mais la levée de la grève leur permet de travailler pendant ce processus.
Les émissions scénarisées mettront cependant plus de temps à revenir sur les ondes, puisque la grève des acteurs se poursuit et qu'aucune séance de négociation ne se profile à l'horizon.
L'accord de trois ans conclu avec les studios, les producteurs et les services de diffusion en continu prévoit des gains significatifs pour certaines des principales revendications des scénaristes, dont la rémunération, la sécurité d'emploi, la taille des équipes et les normes entourant l'intelligence artificielle.
En vertu du nouveau contrat, les scénaristes pourront aussi recevoir des montants supplémentaires en fonction de la popularité des séries sur les plateformes de diffusion en continu, comme Netflix.
Les studios s'étaient initialement opposés à ce principe, mais de nombreux scénaristes présents sur les piquets de grève se sont plaints de ne pas être rémunérés correctement pour avoir contribué à la création de séries très lucratives.
En ce qui concerne l'utilisation de l'intelligence artificielle, les scénaristes ont obtenu les balises qu'ils demandaient.
Dans la nouvelle entente, les intrigues générées par l'intelligence artificielle ne seront pas considérées comme du «matériel littéraire» _ un terme utilisé dans les contrats pour définir les scripts et les autres formes d'histoires produites par un scénariste.
Les histoires générées par l'intelligence artificielle ne seront pas non plus considérées comme du matériel «source», qui définit les romans, jeux vidéo ou autres œuvres que les scénaristes peuvent adapter en scripts.
Les scénaristes ont le droit, en vertu de l'accord, d'utiliser l'intelligence artificielle dans leur travail si l'entreprise pour laquelle ils travaillent l'accepte et que d'autres conditions sont remplies. Les studios ne peuvent cependant pas forcer les scénaristes à avoir recours à l'intelligence artificielle.