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Près d'un élève du primaire sur deux n'a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire, selon une enquête menée après de plusieurs enseignants de l'Estrie.
Les enseignantes et enseignants des trois Centres de services scolaires de l'Estrie estiment que près d’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire.
Ce constat a été émis à la suite d'une enquête menée auprès des membres de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ). Ce sont plus de 10 000 enseignants qui ont répondu à l'appel de leur fédération syndicale.
«La ségrégation scolaire s’est accentuée à tel point que la classe ordinaire fera bientôt partie de notre imaginaire collectif au même titre que la chasse-galerie. Tant le privé que les projets pédagogiques particuliers, tels qu’ils sont organisés, écrèment ces classes de leurs élèves les plus performants», a déclaré le président du SEE-CSQ. Richard Bergevin.
Ils étaient d'ailleurs plusieurs devant les bureaux des Centres de services scolaires des Sommets, des Hauts-Cantons et de la Région-de-Sherbrooke, mardi matin, pour illustrer les problèmes découlant de la composition des groupes.
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Sur un groupe moyen de 26 élèves, ce ne sont pas moins de 12 élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe.
Pour le même groupe au primaire, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec six plans d’intervention, sept élèves en difficulté et cinq élèves ayant des mesures d’adaptation.
«Concrètement, on exige dorénavant du personnel enseignant de multiplier les mesures d’adaptation comme s’il avait la charge d’une classe d’adaptation scolaire. On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut nous offrir des conditions d’enseignement et d’apprentissage qui y sont favorables», a ajouté M. Bergevin.
Par ailleurs, sans convention collective depuis le 1er avril dernier, le personnel enseignant déplore que la partie patronale refuse encore de parler de ses priorités.
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