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Le chef conservateur a défendu en point de presse à Québec, jeudi, le gouvernement Couillard, souvent accusé d'avoir imposé l'austérité budgétaire. En fait, M. Couillard n'a que ralenti la croissance des dépenses, selon M. Duhaime.
Le gouvernement Legault a perdu le contrôle de ses dépenses et devrait s'inspirer pour son prochain budget du gouvernement libéral de Philippe Couillard au pouvoir de 2014 à 2018, croit Éric Duhaime.
Le chef conservateur a défendu à Québec, jeudi, le gouvernement Couillard, souvent accusé d'avoir imposé l'austérité budgétaire. En fait, M. Couillard n'a que ralenti la croissance des dépenses, selon M. Duhaime.
«Quand les libéraux sont arrivés au pouvoir, ils ont fait le ménage dans les finances publiques, et depuis que la Coalition avenir Québec est là, c'est le bordel», a-t-il lancé en point de presse.
«Comment ça se fait qu'au Québec, on a perdu autant le contrôle de nos dépenses?»
M. Duhaime cite l'Association des économistes québécois, qui dit avoir observé une croissance des dépenses de portefeuille au Québec de 42,5 % dans les cinq dernières années.
Le fait que le premier ministre François Legault reconnaisse que le prochain budget sera «largement déficitaire» est d'ailleurs «très inquiétant», selon lui.
«Vous savez comme moi que les taux d'intérêt ne vont pas aller en diminuant, a-t-il dit. Le 11 milliards $ qu'on paie en intérêts va exploser.»
Pour assainir les finances publiques, M. Duhaime propose entre autres de réduire les subventions gouvernementales aux entreprises et pour l'achat des véhicules électriques.
Il recommande aussi de réviser les programmes et réduire la taille de l'État par attrition.
Jeudi, l'Institut économique de Montréal a rapporté que le nombre d'employés en équivalent temps plein dans la fonction publique a augmenté de 5223 depuis 2018.
M. Duhaime s'est défendu en point de presse de vouloir couper dans les services aux citoyens.
«Les gens pensent qu'à partir du moment où on va réduire les dépenses, on va réduire les services. En fait, au Québec, il y a eu une croissance importante des dépenses et la qualité des services a diminué», a-t-il argué.
De son côté, le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon demande aux caquistes de faire preuve de transparence et de chiffrer dans leur prochain budget le coût des «refus successifs d'Ottawa».
Il souligne dans un communiqué que le gouvernement a réclamé 1 milliard $ au fédéral pour l'accueil des demandeurs d'asile, mais qu'il n'a obtenu jusqu'à présent que 100 millions $.
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Par ailleurs, le Québec n'a reçu que le sixième de ce qu'il demandait en santé.
M. St-Pierre Plamondon rappelle également que le gouvernement du Québec attend toujours un droit de retrait avec pleine compensation de 3 milliards $ pour le programme dentaire.
«Ça explique une bonne partie du large déficit annoncé, a-t-il déclaré. En se mettant à genoux devant Ottawa, le résultat sera toujours le même et il faut en tirer des conclusions politiques.»
Le gouvernement Legault doit profiter de son prochain budget pour relancer la construction résidentielle, estiment quant à eux le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS).
Les deux partis ont fait part de leurs attentes budgétaires, mercredi, en mettant l'accent sur l'importance de construire plus d'habitations au Québec.
Le PLQ propose de retirer la TVQ sur les matériaux de construction et d'offrir une aide financière aux municipalités qui atteindront certaines cibles, par exemple, pour l'émission de permis de construction.
De son côté, QS demande au gouvernement de prévoir 470 millions $ afin d'augmenter le nombre de mises en chantier en bonifiant le remboursement de la TVQ sur les constructions neuves.