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Au lendemain du débat des chefs, François Legault s’est attaqué à ses deux plus proches poursuivants dans les sondages sur les intentions de vote populaire des élections du 3 octobre 2022, Gabriel Nadeau-Dubois et Éric Duhaime.
Au lendemain du débat des chefs, François Legault s’est attaqué à ses deux plus proches poursuivants dans les sondages dans les intentions de vote populaire des élections du 3 octobre 2022, Gabriel Nadeau-Dubois et Éric Duhaime.
Comme il l’a fait plusieurs fois dans la campagne, le premier ministre sortant et leader de la Coalition avenir Québec (CAQ) a d’abord ridiculisé la «taxe orange» d’«Alice au pays des merveilles», le surnom qu’il a donné à «GND», leader de Québec solidaire (QS).
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«Il y a Alice au pays des merveilles qui veut mettre des taxes orange, augmenter la dette de 40%, fermer des entreprises; et il y a un projet plus réaliste, celui de la CAQ, avec une équipe économique extraordinaire capable de saisir l’opportunité de la baisse des gaz à effet de serre pour transformer l’économie du Québec et en faire une économie verte avec des emplois bien payés», a-t-il déclaré.
«Faut arrêter de faire peur au monde et de mettre des taxes orange partout. On est capable d’y aller graduellement», a-t-il ajouté, écorchant aussi au passage le plan d’exploitation de l’hydrogène du Parti libéral du Québec (PLQ) de Dominique Anglade et les visions à son avis limitées du Parti conservateur de M. Duhaime en matière d'environnement.
«Trois partis ont un plan qui ne tient pas debout et le PCQ n’a pas de plan, il dit que ce n’est pas important», a-t-il évalué en tournant les projecteurs vers le plan de réduction des GES de son parti.
En termes d'environnement, QS entretient les positions les plus radicales pour lutter contre les changements climatiques, tandis qu'un sondage Noovo Info-Mainstreet révèle que le futur gouvernement devra en faire plus dans ce combat. C'est chez les partisans de Québec solidaire (QS) que l’on retrouve le grand appui à plus de mesures de l’État dans la lutte environnementale (93,5 %).
Dans les jours précédant le débat du 22 septembre 2022, M. Nadeau-Dubois a avancé qu'il n'y avait plus réellement que deux compétiteurs en vue du scrutin, son parti et celui de M. Legault. «Mon adversaire dans cette campagne-là, c’est François Legault», disait-il. Un récent sondage de Léger publié dans le Journal de Montréal montrait cependant que QS avait perdu un point par rapport au coup de sonde de la semaine dernière. La formation récoltait 16 % des intentions de vote, à égalité avec le PCQ et le PLQ, mais loin derrière la CAQ qui trônait encore au sommet avec 38 %.
Se braquant ensuite contre Éric Duhaime, M. Legault a tenu des mots durs envers son concurrent, critiquant le discours de son adversaire sur les mesures sanitaires imposées pendant la pandémie.
Sans nommer Donald Trump, le chef de la CAQ l’a comparé à M. Duhaime.
«[M. Duhaime] s’est disqualifié du poste de premier ministre. Il est même disqualifié du poste de chef de parti. Il nie la réalité, nie les chiffres. L’INSPQ pour Duhaime, c’est un complot. Il me fait penser à quelqu’un au Sud. […] Nommez-le, vous savez que je parle de lui» - François Legault
M. Legault n’a pas renié l’électorat du chef conservateur, mais s’est demandé comment «un peuple solidaire» peut voter pour lui.
«Des gens n’ont pas aimé les mesures, je les comprends, mais j’ai fait ça pour sauver des vies. Je ne suis pas venu en politique pour faire porter un masque aux gens», s’est-il défendu.
«M. Duhaime est assez intelligent pour voir que les chiffres de surmortalité sont clairs, il y a eu moins de décès de Québec. Il veut aller chercher des votes en profitant de la souffrance de certaines personnes», a-t-il déclaré en guise d’accusation.
Jusqu'à maintenant, M. Legault a en général tenté d'éviter de donner de l'importance au chef du Parti conservateur, mais il a changé de ton récemment, peut être en raison de la popularité des conservateurs dans la région de Québec, une région caquiste.
En mêlée de presse, M. Duhaime n'a pas répondu concernant l'allusion à Trump, mais il a affirmé qu'il n'est «absolument pas» un agitateur. Le chef conservateur dit qu'il est normal d'enflammer ses troupes.
Selon lui, M. Legault a fait un mauvais débat, il a mal défendu le bilan de son gouvernement et cherche maintenant des coupables.
«Il va falloir que M. Legault tolère les idées différentes des siennes.»
En entrevue avec Noovo Info, le chef conservateur a déploré que les milliers de personnes qui ont manifesté contre les mesures sanitaires n’aient pas eu de représentant à l’Assemblée nationale pendant la pandémie. «C’est pour ça que je suis revenu en politique», a-t-il dit, précisant qu'il ne préconisera jamais la violence pour faire valoir ses idées.
DOSSIER | Les chefs en entrevue sur Noovo Info
Avec de l'information de La Presse canadienne