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De nouvelles hausses des taux d'intérêt de la Banque du Canada sont encore sur la table, son conseil de direction restant divisé sur la nécessité d'une telle mesure.
De nouvelles hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada sont encore sur la table, son conseil de direction restant divisé sur la nécessité d’une telle mesure.
La banque centrale a publié mercredi le résumé des délibérations détaillant les discussions que les membres de son conseil de direction ont eues avant d’annoncer, le 25 octobre, qu’elle laissait son taux d’intérêt directeur inchangé à 5 %.
Pour ce qui est de savoir si les taux d’intérêt sont suffisamment élevés, le résumé suggère que les membres du conseil de division sont divisés.
« Pour certains, il était plus probable que le taux doive être relevé davantage pour permettre un retour de l’inflation à la cible. Pour d’autres, le scénario le plus probable était qu’un taux directeur à 5 % suffirait à ramener l’inflation à 2 %, à condition qu’il soit maintenu à ce niveau assez longtemps », est-il écrit dans le document.
La Banque du Canada a finalement décidé de faire preuve de patience, mais les membres du conseil de direction ont convenu de réexaminer la nécessité d’une nouvelle hausse des taux.
La banque centrale reste préoccupée par le fait que l’inflation ne ralentit pas assez vite, malgré la réaction de l’économie à la hausse des taux d’intérêt.
L’inflation annuelle du Canada a ralenti à 3,8 % en septembre, mais les pressions sous-jacentes sur les prix ne se sont pas beaucoup atténuées au cours des derniers mois.
Les mesures de base de l’inflation, qui excluent les mouvements volatils des prix, sont restées dans la fourchette de 3,5 % à 4,0 % au cours de l’année dernière, a noté la banque centrale.
Le conseil de direction de la Banque du Canada a attribué la persistance de l’inflation à plusieurs facteurs, notamment à la hausse des prix du logement.
Les hausses de taux d’intérêt de la banque centrale sont en partie responsables de cette situation, étant donné qu’elles ont entraîné une hausse des coûts d’intérêt hypothécaires pour les Canadiens.
Cependant, la banque centrale a récemment souligné que d’autres coûts de logement restaient élevés, en grande partie à cause des déséquilibres du marché immobilier.
« Des taux d’intérêt plus élevés exerceraient normalement des pressions à la baisse sur les prix des logements et d’autres frais connexes, comme l’entretien, les taxes et l’assurance », a expliqué la banque centrale dans son résumé.
« Cependant, la pénurie structurelle de logements au sein de l’économie maintenait les prix à un niveau élevé. De plus, la croissance démographique rapide au Canada avait accentué le déséquilibre existant entre la demande et l’offre de logements. »