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La tempête Debby est arrivée avant le pic de la saison des ouragans, qui est typiquement d'août à octobre.
L'Ouest canadien continuera d'être plus touché que le reste du pays par les incendies de forêt pour le reste de la saison, selon des prévisions dévoilées lundi par Ottawa, pendant que l'Est, dont le Québec, risque davantage de faire face à de nouvelles tempêtes causées par des restes d'ouragans.
Le directeur du Service météorologique d’Environnement Canada, Sébastien Chouinard, a indiqué qu'entre 17 et 24 systèmes tropicaux devraient survenir cette année et que de quatre à sept ouragans majeurs sont attendus. La moyenne est plutôt de 14 systèmes tropicaux et de trois ouragans majeurs par saison.
Le ministre de la Protection civile, Harjit Sajjan, s'attend à ce que «l'Ontario et le Québec voient plus d'impacts des ouragans à l'avenir». En point de presse, il a souligné que, «normalement», dans des cas d'ouragans, les regards sont aussi tournés vers les provinces de l'Atlantique.
Au courant des derniers jours, les restes de l'ouragan Debby ont entraîné d'abondantes précipitations dans l'est du pays, y compris d'importantes pannes de courant et des inondations de routes au Québec.
«Les précipitations associées aux restes de (la tempête) Beryl avaient elles aussi causé plusieurs inondations sur les mêmes régions au début du mois de juillet», a rappelé M. Chouinard.
Cela était avant le pic de la saison des ouragans, qui est typiquement d'août à octobre.
Le ministre Sajjan s'est dit «alarmé» par le phénomène des «inondations soudaines» («flash flooding» en anglais). «Vous avez vu que cela arrive très vite, parfois en l'espace de quelques heures où la pluie inonde les infrastructures. Alors c'est un aspect sur lequel nous devrons mettre un peu plus d'attention», a-t-il dit en ajoutant que cela devait se faire en collaboration avec les provinces.
Au niveau des incendies de forêt, le Québec a surtout été touché au début de l'été, mais les flammes et zones à risque se concentrent surtout, à l'heure actuelle, en Alberta, en Colombie-Britannique et aux Territoire-du-Nord-Ouest, ont précisé les fonctionnaires aux journalistes.
Bien que la superficie brûlée partout au pays cette année est importante historiquement, elle l'est moins qu'en 2023, qui a été marquée par des records.
«Il faut comprendre que l’année passée était une année tout à fait exceptionnelle, la plus exceptionnelle depuis au moins cent ans au Québec. Donc la comparaison est souvent difficile», a dit Yan Boulanger, chercheur pour Ressources naturelles Canada.
En date de lundi, il y avait 474 feux actifs au pays. L'an dernier, il y en avait plus de 900 à pareille date.