Le pape, en convalescence, devrait apparaître en public pour Pâques

Il n'a toutefois pas été précisé si le souverain pontife argentin, âgé de 88 ans, était en mesure de présider les autres célébrations, une hypothèse peu probable au regard du programme très chargé de la Semaine sainte.

Après cinq semaines d'hospitalisation à Rome, le pape est rentré dimanche au Vatican. À sa sortie de l'hôpital Gemelli, lors de sa première apparition publique depuis le 14 février, il est apparu affaibli, les traits marqués et la voix frêle, une fragilité qui interroge les fidèles sur sa présence à Pâques, la fête la plus importante de l'année chez les catholiques.

Le calendrier des célébrations liturgiques pour cette période, rendu public jeudi par le Vatican, inclut bien la bénédiction solennelle «Urbi et Orbi» (à la ville de Rome et au monde), traditionnellement donnée par le pape du balcon de la basilique Saint-Pierre chaque dimanche de Pâques.

S'il a confirmé les célébrations de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée de Rome, le Saint-Siège n'a pas précisé par qui elles seraient présidées.

Le service de presse du Saint-Siège a souligné que la présence éventuelle du pape serait décidée en fonction de l'évolution de son état de santé «dans les prochaines semaines».

Le souverain pontife peut déléguer la célébration des messes et des cérémonies à d'autres prélats - habituellement des cardinaux - mais seul lui peut assurer la bénédiction «Urbi et Orbi».

Le Vatican a également maintenu la canonisation du bienheureux italien Carlo Acutis (1991-2006) le 27 avril, là encore sans dire dans quelle mesure le pape y participerait.

Au Vatican, François doit suivre une convalescence d'au moins deux mois avec rééducation motrice et respiratoire et sans activités publiques, selon ses médecins.

«Le pape est à (la résidence) Sainte-Marthe (où il vit, ndlr), il se repose, il ne voit personne, à ma connaissance en ce moment il n'a pas d'audiences, il ne reçoit pas», a déclaré jeudi le secrétaire d'État (N.2) du Vatican, le cardinal italien Pietro Parolin, cité par l'agence de presse Ansa.

Selon lui, le pape ne pourra «peut-être pas» revenir aux affaires «comme avant». «Nous devrons trouver des moyens différents», a-t-il déclaré.

Avec cette hospitalisation pendant laquelle il a failli perdre la vie à deux reprises selon ses médecins, le guide spirituel des 1,4 milliard de catholiques a connu sa plus grave alerte de santé depuis son élection en 2013.