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«Nous souhaitons que les sages-femmes notamment puissent offrir des soins de qualité à la hauteur de leur compétence», ajoute-t-on.
Se disant «sensible» aux demandes des sages-femmes d'être reconnues à la hauteur de leurs compétences, le ministre de la Santé Christian Dubé s'en remet au chantier en cours sur la réforme du Code des professions.
Dans un reportage publié lundi, La Presse Canadienne rapportait que les sages-femmes aspiraient à contribuer davantage au réseau de la santé, mais que la loi les confine à un rôle restreint.
Ces professionnelles de la santé sont des bachelières formées pour prodiguer un large éventail de soins et de services concernant la santé des femmes, la santé sexuelle et la santé des nourrissons. Elles peuvent aussi prescrire certains médicaments, pratiquer des accouchements, mais aussi des interruptions de grossesse par médication.
Le hic, c'est que la Loi sur les sages-femmes circonscrit tout leur champ de pratique dans une très courte période, c'est-à-dire entre le début de la grossesse et la sixième semaine après l'accouchement. En dehors de cette fenêtre de temps, il leur est interdit d'offrir tout soin.
Dans une réaction transmise par écrit, le cabinet du ministre de la Santé reconnaît que «les sages-femmes sont des professionnelles détenant une formation d’une grande qualité» et qu'il mise «sur un plus grand accès à leurs services grâce à un plus grand déploiement» sur le territoire du Québec.
Selon les données évoquées en commission parlementaire dans le cadre des consultations sur la réforme du réseau de la santé, à peine plus de 4 % des naissances sont supervisées par une sage-femme alors que Québec visait 10 % dès l'année 2018.
Citant les travaux en cours en vue de «l’élargissement des professions» auxquels l’Ordre des sages-femmes du Québec contribue, le cabinet du ministre de la Santé dit souhaiter «que tous les professionnels» puissent fournir plus de services selon leurs connaissances et leurs capacités.
«Nous souhaitons que les sages-femmes notamment puissent offrir des soins de qualité à la hauteur de leur compétence», ajoute-t-on.
En entrevue, la présidente de l'Ordre des sages-femmes du Québec, Julie Pelletier, confiait que «pour faire partie vraiment de la solution», les sages-femmes devaient être en mesure d'exercer leurs compétences «en tout temps et non seulement auprès des personnes enceintes».
Selon l'ordre, au moment où le gouvernement du Québec a mis en place des projets pilotes dans la décennie 1990, il avait limité l'action des sages-femmes à la durée standard d'un suivi de grossesse. Par la suite, c'est cette même définition qui aurait été utilisée pour rédiger la Loi sur les sages-femmes.
On a ainsi basé le champ de pratique de ces professionnelles en soins selon un épisode de soins plutôt que selon la valeur de leurs compétences.