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L'inflation a fait augmenter les dépenses des apiculteurs, qui souhaitent maintenant refiler une partie de la facture aux consommateurs.
Vendre du miel québécois à un prix qui fait concurrence aux produits importés, ce n’est pas chose facile. Si bien que les apiculteurs locaux doivent souvent vendre leurs pots à perte, comme le rapportait récemment le quotidien Le Devoir.
Les coûts de productions associées à l’apiculture sont à la hausse en raison de l’inflation. Résultat: les producteurs de miel québécois déboursent en moyenne 15,44$ pour produire un kilogramme, alors qu’il se vend à 13,66$ sur les tablettes, selon une étude de 2021.
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«Le prix du sirop pour nourrir les abeilles a pratiquement triplé dans les dernières années», mentionne Alexandre Mainville, président du comité de Montérégie des apiculteurs et apicultrices du Québec, en entrevue à Noovo Info.
Et ce n’est qu’un exemple des nombreuses dépenses liées à la production de miel. Le prix de l’essence qui continue de grimper et les dépenses liées aux matériels font, eux aussi, très mal aux apiculteurs québécois.
«Au Québec, ça coûte particulièrement cher de produire du miel», explique Amélie Legrand, coordonnatrice apicole chez Polliflora, une coopérative de solidarité à but non lucratif ayant pour mission l'éducation à l'importance des pollinisateurs.
L'abeille n’étant pas une espèce indigène au Québec, elle doit s’adapter à nos rudes hivers. «Les apiculteurs doivent redémarrer leurs colonies de zéro, chaque printemps, à cause des conditions météorologiques», souligne Mme Legrand.
Les apiculteurs québécois sont en train de réviser leurs prix de vente à la hausse, selon ce que rapporte Le Devoir. Mais avant que cet ajustement de prix se fasse sentir en épicerie, Alexandre Mainville souhaite que les clients se renseignent un peu plus sur les caractéristiques d’un miel de qualité.
«Les gens ont tendance à penser que du miel cristallisé, c’est un miel qui n’est pas bon», explique l’apiculteur. Cependant, selon lui, un miel qui ne cristallise pas, c’est un indicateur d’un miel de piètre qualité.
Les consommateurs qui apprennent à connaître les particularités d’un bon miel seront peut-être plus enclins à délier les cordons de la bourse, espère-t-il.