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Ce sont 64% des besoins en pharmaciens qui ne sont pas comblés dans les urgences de l’ensemble de la province.
Près des deux tiers des postes de pharmaciens ne sont pas pourvus dans les urgences du Québec, une pénurie qui «nuit aux soins», prévient l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES).
«Les chiffres sont alarmants, et ce, partout au Québec», souligne Julie Racicot, pharmacienne et présidente de l’APES.
Selon la plus récente enquête sur les effectifs de l’APES, 64% des besoins en pharmaciens ne sont pas comblés dans les urgences de l’ensemble de la province.
À voir également: «Urgent d’agir»: la pénurie de pharmaciens dans le secteur hospitalier préoccupe
«Le manque de pharmaciens contribue au temps d'attente lors des consultations à l’urgence et dans certaines cliniques ambulatoires, à la durée des hospitalisations, ainsi qu’aux risques d'incidents et d'accidents médicamenteux et d'effets indésirables liés aux médicaments», rappelle Mme Racicot.
L’APES se dit préoccupée par la pénurie de main-d’œuvre, qui perdure depuis plusieurs années en province, mais surtout parce que le gouvernement Legault «n’agit pas sur les causes qui exacerbent la pénurie», alors qu’il refuse toujours de négocier pour le renouvellement de l’entente de travail des pharmaciens d’établissement.
Notons que leur dernière entente collective est échue depuis mars 2023, soit depuis presque deux ans, c'est-à-dire en même temps que les conventions collectives des employés de l'État.
«Si le gouvernement continue d’ignorer les solutions que nous proposons et celles pouvant résulter de la négociation, la situation ne s’améliorera pas, au détriment des patients et des soins», soutient la présidente de l’APES.
L’Association des pharmaciens des établissements de santé demande notamment au gouvernement de trouver des moyens de favoriser l’attractivité de la profession dans les hôpitaux. L’APES souhaite également que le gouvernement facilite l’accès au programme de maîtrise en pharmacothérapie, qui est nécessaire pour pratiquer dans les établissements de santé, dans les universités régionales.
«Les ministres Christian Dubé et Sonia LeBel doivent agir et donner les mandats à leurs représentants de négocier. Si le gouvernement ne bouge pas, nous n’aurons d’autres choix que d’entreprendre des actions», conclut Linda Vaillant, pharmacienne et directrice générale de l’APES.
En janvier dernier, le Conseil du trésor disait pourtant considérer que «les négociations sont bel et bien commencées» avec les pharmaciens d'établissements de santé.
«Des discussions sont en cours. Toutefois, elles devront se poursuivre aux endroits appropriés», avait rapporté le cabinet de la ministre Sonia LeBel.
-Avec des informations de La Presse canadienne