Début du contenu principal.
Donald Trump avait minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple «pépin» émanant d'un journaliste «tordu».
Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi le plan de frappes de l'armée américaine contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé, mardi, que ces échanges n'étaient pas protégés par le secret-défense.
Le magazine américain The Atlantic a publié mercredi le plan de frappes de l'armée américaine contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel, après que le gouvernement de Donald Trump a affirmé, mardi, que ces échanges n'étaient pas protégés par le secret-défense.
Ce second article, après celui lundi qui a révélé l'affaire, inclut des copies d'écran de messages du ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avec les horaires précis des frappes prévues contre le groupe rebelle du Yémen, deux heures avant que celles-ci n'aient eu lieu le 15 mars.
«The Atlantic a concédé: ce n'était PAS des plans de guerre», a immédiatement réagi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche.
«The Atlantic a déjà abandonné son récit sur des "plans" de guerre, et en révélant la conversation complète, ils reconnaissent qu'ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie», a de son côté écrit sur X le chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche, Taylor Budowich.
Le vice-président américain JD Vance, qui participait au groupe de messagerie Signal à l'origine de cette retentissante faille de sécurité militaire, a également accusé The Atlantic, d'avoir «survendu» ses révélations.
Le titre du premier article de la prestigieuse publication lundi, qui avait révélé l'affaire, était intitulé «Le gouvernement Trump m'a envoyé par erreur ses plans de guerre».
Le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, y racontait avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle ont discuté les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l'Iran.
Donald Trump a minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple «pépin» émanant d'un journaliste «tordu».
«Il n'y avait pas d'informations classifiées partagées» dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard.
Le magazine raconte, dans son nouvel article, avoir contacté les responsables du gouvernement après ces déclarations, pour leur demander s'ils étaient donc d'accord pour que soit publié davantage de messages, plus précis, que ceux mentionnés dans le premier article.
La Maison-Blanche s'est dite défavorable, selon The Atlantic, qui a tout de même publié l'essentiel des échanges, masquant seulement le nom d'un agent de la CIA.
Dans le groupe de discussion, Pete Hegseth a publié:
«12:15et: LANCEMENT des F-18 (1re frappe)»
«13:45: Début de la première frappe des F-18 (déclenchement) (la cible terroriste se trouve à sa position connue, elle devrait donc être à l'heure – lancement des drones d'attaque (MQ-9))»
«14:10: Lancement d'autres F-18 (2e frappe) »
«14:15: Drones d'attaque sur la cible (C'EST À CE MOMENT QUE LES PREMIÈRES BOMBES SERONT VOLÉES, en attendant les cibles déclenchées antérieures) »
«15:36: Début de la 2e frappe des F-18 – lancement des premiers Tomahawks basés en mer.»
«SUITE À SUIVRE (selon le calendrier)»
«Nous sommes actuellement en règle en matière d'OPSEC», c'est-à-dire de sécurité opérationnelle.
«Bonne chance à nos guerriers.»
Jeffrey Goldberg a dit avoir demandé à la Maison-Blanche si elle s'opposait à la publication et la Maison-Blanche a répondu qu'elle préférait qu'il ne publie rien.
Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.
Mardi, Donald Trump a seulement concédé que Mike Waltz allait «probablement» s'abstenir «dans l'immédiat» d'utiliser à nouveau la messagerie privée Signal, au coeur de cette affaire.
Interviewé de son côté sur Fox News, ce dernier a dit assumer son «entière responsabilité» après cette «erreur».
L'opposition démocrate attaque depuis lundi le gouvernement de Donald Trump sur cette affaire. Le sénateur Mark Warner a notamment fustigé «l'attitude négligente, imprudente, incompétente» des lieutenants du président républicain.
Avec des informations de l'Associated Press