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International

De nouvelles frappes américaines contre les rebelles font au moins un mort au Yémen

L'étendue des dégâts et des pertes potentielles n'était pas immédiatement connue.

Sur cette image, tirée d'une vidéo, de la fumée s'élève après une explosion à Sanaa, au Yémen, le vendredi 28 mars 2025. (Photo AP)
Sur cette image, tirée d'une vidéo, de la fumée s'élève après une explosion à Sanaa, au Yémen, le vendredi 28 mars 2025. (Photo AP)

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Associated Press
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Des frappes aériennes américaines présumées ont frappé le Yémen dans la nuit de vendredi à samedi, faisant au moins un mort, selon certaines informations. L'armée américaine a reconnu avoir bombardé un site militaire majeur au cœur de Sanaa, contrôlé par les rebelles houthistes.

L'étendue des dégâts et des pertes potentielles n'était pas immédiatement connue. Ces attaques faisaient suite à une nuit de frappes aériennes tôt vendredi, particulièrement intenses par rapport aux autres jours de la campagne lancée le 15 mars.

Une analyse de l'Associated Press a révélé que la nouvelle opération américaine menée par le président Donald Trump semble plus étendue que celles menées par l'ancien président Joe Biden, les États-Unis passant du ciblage exclusif des sites de lancement à des tirs sur des militaires de haut rang et au largage de bombes dans les villes.

Par ailleurs, des photos satellite analysées par l'AP montrent qu'une mystérieuse piste d'atterrissage, située au large du Yémen, dans un goulot d'étranglement maritime clé, semble désormais prête à accueillir des vols et des bombardiers B-2 à portée de frappe du pays samedi.

Les frappes menées samedi ont visé plusieurs zones du Yémen sous le contrôle des Houthistes, soutenus par l'Iran, notamment la capitale, Sanaa, et les gouvernorats d'al Jawf et de Saada, selon les médias contrôlés par les rebelles. Les frappes à Sa'dah ont fait un mort et quatre blessés, a indiqué l'agence de presse SABA, dirigée par les Houthistes.

SABA a identifié la personne tuée comme étant un civil. Les combattants houthistes et leurs alliés ne portent souvent pas d'uniforme. Cependant, les analystes pensent que les rebelles pourraient sous-estimer le nombre de victimes, car les frappes visaient des sites militaires et de renseignement gérés par les rebelles. Nombre de ces frappes n'ont pas été pleinement reconnues par les Houthistes ni par l'armée américaine, tandis que les rebelles contrôlent étroitement l'accès au terrain.

Une frappe menée tôt vendredi a toutefois été confirmée par le Commandement central de l'armée américaine, qui supervise ses opérations au Moyen-Orient. Il a publié tôt samedi une vidéo en noir et blanc montrant une frappe aérienne ciblant un site au Yémen. Bien que le lieu ne soit pas précisé, une analyse des images par l'AP correspond à une frappe connue vendredi à Sanaa. La vidéo montre la bombe frappant le quartier général du commandement militaire tenu par les Houthistes, ce que les rebelles n'ont pas signalé.

Le ministère des Télécommunications et des Technologies de l'information, contrôlé par les Houthistes, à Sanaa a indiqué que les frappes américaines de vendredi avaient détruit «des stations de radiodiffusion, des tours de communication et le réseau de messagerie» dans les gouvernorats d'Amran et de Sa'dah. Les frappes à Amran, autour du Jebel Aswad, ou «Montagne Noire», semblaient particulièrement intenses.

La nouvelle campagne de frappes aériennes, qui, selon les Houthistes, a tué au moins 58 personnes, a débuté après que les rebelles ont menacé de cibler à nouveau les navires «israéliens» en raison du blocage par Israël de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Par le passé, les rebelles avaient une définition assez vague de ce qu'est un navire israélien, ce qui signifie que d'autres navires pourraient également être ciblés.

Les Houthistes ont ciblé plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, coulant deux navires et tuant quatre marins au cours de leur campagne de frappes navales de novembre 2023 à janvier de cette année. Ils ont également lancé des attaques contre des navires de guerre américains, bien qu'aucun n'ait été touché jusqu'à présent.

Ces attaques ont considérablement renforcé la visibilité des Houthistes, confrontés à des difficultés économiques et à une répression contre toute dissidence et les travailleurs humanitaires sur leur territoire, dans un contexte de guerre au Yémen qui dure depuis dix ans et qui déchire le pays le plus pauvre du monde arabe.

Une mystérieuse piste d'atterrissage

Des images satellite prises vendredi par Planet Labs PBC montrent qu'une piste d'atterrissage semble désormais prête sur l'île de Périm, un affleurement volcanique au centre de Bab el-Mandeb. Les images montrent que la piste a été peinte avec les marquages «09» et «27» respectivement à l'est et à l'ouest.

Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite, combattant les Houthistes, avait reconnu disposer de «matériel» sur Périm. Cependant, le trafic aérien et maritime à destination de Périm a lié la construction aux Émirats arabes unis, qui soutiennent une force sécessionniste au Yémen connue sous le nom de Conseil de transition du Sud.

Les puissances mondiales reconnaissent la position stratégique de l'île depuis des siècles, notamment depuis l'ouverture du canal de Suez reliant la Méditerranée à la mer Rouge.

Les travaux sur Périm font suite à l'achèvement d'une piste d'atterrissage similaire, probablement construite par les Émirats arabes unis, sur l'île d'Abd al Kuri, qui émerge de l'océan Indien près de l'embouchure du golfe d'Aden.

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Associated Press
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