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Après 11 jours de grève et des semaines de négociations, le Front commun a reçu des augmentations salariales pour ses 420 000 travailleurs du secteur public de 17,4% sur cinq ans.
On connaît maintenant l'augmentation salariale incluse dans l'entente de principe entre Québec et les travailleurs du secteur public.
Au bout des 11 jours de grève et des semaines de négociations, le Front commun a reçu des augmentations salariales de 17,4% sur cinq ans pour ses 420 000 travailleurs représentés en santé et en éducation.
Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
C’est ce qu’a annoncé le regroupement syndical dans un message rendu public s’adressant à ses membres, mercredi. L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTQ), regroupement membre du Front commun, a publié un message sur X à ce sujet.
#négo Le #Frontcommun a obtenu des augmentations de 17,4% sur 5 ans, s’accompagnant d’une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des 3 dernières années de la convention collective + de nombreuses améliorations des conditions de travail. https://t.co/xYDfqllsjg~~ pic.twitter.com/w7Yqj5jlCt
— APTS (@APTSQ) January 3, 2024
Ces augmentations s’accompagnent d’une «clause de protection du pouvoir d'achat» pour les trois dernières années de la convention collective.
Le Front commun mentionne également que l’offre contient de nombreuses améliorations des conditions de travail. On souligne notamment «des gains importants concernant les assurances collectives et les vacances, en plus d’éléments relatifs aux droits parentaux, à l’attraction et la rétention des ouvriers spécialisés et des psychologues».
Au début décembre 2023, le gouvernement Legault avait déposé une offre salariale aux syndicats du secteur public dans le cadre de leur négociation de nouvelles conventions collectives – une offre immédiatement rejetée par le Front commun et, plus tard, par la FIQ. Québec bonifiait alors son offre d'augmentation salariale de 10,3% à 12,7% sur cinq ans.
Comme les «les prévisions d'inflation [sont] de 18,1%», l’offre ne pouvait «qu'appauvrir les travailleuses et travailleurs du secteur public», répliquait le Front commun. Aujourd’hui, l’augmentation incluse dans l’entente de principe vient presque recouper ces prévisions.
Mercredi, Les instances de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS étudiaient toujours le contenu des propositions d’ententes intervenues à la table centrale et à chacune des tables sectorielles afin de déterminer s’il s’agit bien d’une entente de principe globale, peut-on lire dans le message.
Les travailleurs du Front commun devront ensuite se prononcer en assemblée générale en janvier 2024.
«La présente ronde de négociation sera officiellement réglée lorsque les conditions de travail et de pratique ainsi que les conditions salariales seront jugées satisfaisantes par vous, les 420 000 travailleuses et travailleurs», conclut le message.
Du côté de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, les nouvelles sont moins réjouissantes pour l'instant.
La FIQ n'a pas encore conclu de proposition de règlement. Elle avait toutefois demandé et obtenu, le 19 décembre, la nomination d'un conciliateur du ministère du Travail.
Celui-ci est dès lors entré en scène. Et il a demandé aux parties de s'abstenir de faire des déclarations publiques jusqu'au 15 janvier, afin de réduire la pression et de se concentrer sur les discussions à la table. Cette négociation intensive se poursuit encore à l'heure actuelle.
Dans ce contexte, la FIQ ne tiendra pas d'autres journées de grève d'ici le 15 janvier.
Pour ce qui est de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), dans un message diffusé à ses membres lundi, la présidente, Mélanie Hubert, a indiqué qu'ils vont avoir l'occasion de se prononcer sur l'entente de principe qui leur est recommandée «dans le courant des prochaines semaines», lors de la tenue d'assemblées générales.
Avec des informations de la Presse canadienne.