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Environnement, économie, santé, pénurie de main-d'œuvre... Quels sont les sujets qui ont provoqué le plus d'étincelles?
Le deuxième débat des chefs a donné lieu à plusieurs échanges plus corsés entre les chefs des cinq principaux partis, qui étaient divisés sur plusieurs thèmes. Tout au long du débat, le premier ministre sortant, François Legault, a été la cible des attaques de ses adversaires et n’a pas hésité de son côté à critiquer ceux-ci.
Noovo Info s’est penché sur cinq moments clés de la soirée.
L’environnement était le premier thème du débat. Alors que le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois était invité à développer concernant son intention de taxer les véhicules polluants, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a accusé celui-ci de «vivre au pays des merveilles».
«Vous devriez ranger les décorations d’Halloween et arrêter de faire peur aux gens. Arrêtez de décourager le monde», a rétorqué M. Nadeau-Dubois.
Alors que M. Legault l’accusait de vouloir faire fermer des entreprises dans les régions en privilégiant une énergie verte, le leader solidaire a à nouveau invité le premier ministre sortant à délaisser les décorations d’Halloween. Ce à quoi ce dernier lui a encore répondu d’arrêter de vivre au pays des merveilles.
François Legault a été questionné à savoir s’il avait vraiment une étude concernant la viabilité d’un troisième lien à Québec sous la main. Le premier ministre sortant a soutenu qu’il y en avait présentement une en cours.
Cette déclaration a amené le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, à talonner M. Legault sur la question.
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«Qui fait l’étude ? Qui fait l’étude ? Combien elle coûte ?», a-t-il insisté à plusieurs reprises.
«Je ne sais pas exactement combien elle coûte», a avoué le chef caquiste.
Alors que M. Duhaime soutenait que le pont de Québec était en très piètre état, le premier ministre sortant lui a demandé «d’arrêter de faire peur au monde».
Le sujet de la santé mentale a donné lieu à une petite dérive opposant à nouveau François Legault et Éric Duhaime.
Alors que son homologue conservateur affirmait que la pandémie avait eu un impact considérable sur la santé mentale des jeunes, le chef de la CAQ l’a accusé d’avoir été «irresponsable».
«Combien d’aînés [auriez-vous été prêt] à sacrifier?», a demandé M. Legault, défendant la pertinence des mesures sanitaires qu’il avait imposées.
«Vous, vous avez été irresponsable avec les enfants du Québec», a de son côté lancé Éric Duhaime.
Certains des chefs de parti ont souligné que les places limitées dans les CPE constituaient un problème pour plusieurs familles.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon a souligné qu’il était déplorable de voir que plus d’énergie avait été apportée par la CAQ aux maternelles 4 ans qu’aux places en garderie.
«Vous insistez sur les maternelles 4 ans, pendant ce temps là, tout le reste est à l’abandon», a accusé le chef péquiste.
La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade a acquiescé, déplorant que des femmes ne puissent retourner sur le marché du travail parce qu’il y n'avait pas de place dans les services de garde ou les CPE.
«Aujourd’hui on doit aller ailleurs. Il faut que les services de garde soient rendus un droit. De la même manière qu’on a droit à l’école. Ça devrait être un droit», a-t-elle martelé.
C’était à prévoir : le sujet de l’immigration a mis en lumière les divergences des différents chefs de parti sur l’immigration. Autant les seuils d’immigration que l’intégration des immigrants ont mené à plusieurs discussions.
L’un des thèmes abordés a été l’adoption de la Loi 21, qui interdit entre autres le port de signes religieux à certains employés de l'État lorsqu'ils sont dans l'exercice de leurs fonctions.
Au terme d’une discussion, Dominique Anglade a questionné François Legault sur ce qu’était l’identité québécoise, exactement. «C’est quoi être un Québécois aujourd’hui ?», a simplement demandé la cheffe libérale.
«Tous ceux qui vivent au Québec», a rétorqué M. Legault.
«Pourquoi on ne peut pas permettre aux enseignantes d’enseigner, peu importe ce qu’elles portent?», s’est par la suite enquise Mme Anglade.