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Le propriétaire Ashley Wallis confirme mardi ses intentions de revenir à la charge avec un nouveau CVA, qui serait idéalement géré cette fois par un OBNL.
Tout indique que le Centre de valorisation de l’aliment (CVA) de l’Estrie sera reconstruit.
Le propriétaire Ashley Wallis confirme mardi ses intentions de revenir à la charge avec un nouveau CVA, qui serait idéalement géré cette fois par un OBNL.
Des discussions seront menées tant auprès des instances municipales qu’auprès du gouvernement du Québec afin d’établir un plan d’action pour la réalisation du projet.
Un grand pas en avant, après la grave explosion qui a fait 5 blessés le 23 mars dernier.
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Le CVA regroupait les activités de plusieurs entreprises sous un même toit. Cette façon de faire permettait aux entrepreneurs de partager non seulement des locaux, mais aussi des entrepôts et du matériel lié à l’alimentation, dont des fours.
Ashley Wallis considère que le CVA a toujours été un moteur économique pour le secteur agroalimentaire et qu’il a toujours sa raison d’être.
«Dans les derniers mois, j’ai sillonné le Québec et parlé avec des acteurs du milieu agroalimentaire et j’ai réalisé qu’il y avait des lacunes un peu partout concernant notamment les infrastructures, la recherche et le développement, la distribution et la logistique. Donc, le CVA c’est quelque chose qui fait encore du sens», explique M.Wallis.
Les entrepreneurs qui avaient pignon sur rue au Centre de valorisation de l’aliment de l’Estrie vivent encore pour la plupart les impacts de l’explosion de mars dernier.
«Certains entrepreneurs ont cessé leurs activités parce qu’ils n’avaient plus d’espace. D’autres entreprises ont de la difficulté à retrouver leur modèle initial et tournent à moindre régime. Certaines entreprises se sont relocalisées au complet. Tout le monde est un peu en mode survie depuis trois mois», raconte Ashley Wallis.
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Il est difficile d’établir à ce moment un échéancier précis pour la reconstruction du nouveau CVA, mais M. Wallis est sûr d’obtenir les appuis et l’aide nécessaire pour mener à terme le projet.
Une nouvelle qui réjouit grandement la communauté agroalimentaire de Sherbrooke et des environs. C’est le cas notamment pour Maxime Saumier-Demers, copropriétaire de Ô’Sirop.
«C’est un projet qui était assez unique au Québec. Quand les évènements tragiques ont eu lieu, nous avons essayé de trouver quelque chose dans le même genre et on s’est vite rendu compte que nous étions chanceux de loger dans ce type de locaux là», exprime M. Saumier-Demers.
Bien que la production d'Ô Sirop ait été relocalisée dans les locaux du restaurant Ô Chevreuil depuis l'explosion, les conditions ne sont pas idéales, notamment pour la distribution de la marchandise. L’équipe n’hésiterait pas à retourner dans les locaux du CVA d’ici quelques années si la situation de l’entreprise le permettait.
«Toute la belle communauté, c’est un truc que nous aimerions retrouver. C’était intéressant de partager nos contacts ou nos façons de faire. Il y avait beaucoup d’entraide. Le volet pôle entrepreneurial était très intéressant», explique Maxime Saumier-Demers.
Les travaux de démolition du CVA pourraient débuter aussi tôt que d'ici deux à trois semaines, si tout se passe comme prévu.
L’explosion au CVA fait toujours l’objet d’une enquête de la CNESST. Un rapport sur les causes et circonstances de l’accident est attendu à l’automne.