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Québec devra «revoir largement à la hausse ses offres», a prévenu la grande organisation syndicale des 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
La FIQ prévoit un automne «chaud», à moins d'un changement de cap de la part du gouvernement Legault dans sa négociation avec les infirmières.
Québec devra «revoir largement à la hausse ses offres», a prévenu la grande organisation syndicale des 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.
La FIQ tenait mardi son conseil fédéral extraordinaire à Sherbrooke pour faire le point sur la négociation des conventions collectives avec Québec. Les déléguées ont ainsi manifesté dans les rues de Sherbrooke, derrière leur banderole «Y'a des limites», le slogan de la présente négociation.
Voyez notre reportage sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
C'est à cette occasion que la FIQ a dévoilé des résultats de la consultation qu'elle a menée auprès de ses membres sur les offres du gouvernement du Québec. Ce sont ainsi 37 294 membres qui se sont prononcées sur les offres gouvernementales et 90% les ont jugées insatisfaisantes au plan salarial, a indiqué la Fédération interprofessionnelle de la santé.
«Les offres salariales et la modification des critères de retraite sont au nombre des éléments qui indignent profondément et en très forte majorité les professionnelles en soins», a rapporté la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
Bien que le rythme des négociations avec les syndicats des secteurs public et parapublic se soit finalement accéléré, après des mois, les parties sont encore éloignées l'une de l'autre. Et c'est le cas aussi avec la FIQ.
La FIQ a déjà adopté son plan de mobilisation, qui prévoit une gradation des moyens de pression.
«Nous avons déjà en main un plan d'action et de mobilisation voté par la délégation. Les actions prévues s'inscrivent dans une optique de crescendo, incluant des moyens de pression plus lourds qui pourraient se déployer si la situation l'exige. Tout est sur la table et la détermination des professionnelles en soins à se faire entendre est bien palpable dans tous les établissements», a prévenu la vice-présidente de la FIQ et coresponsable de la négociation, Nathalie Levesque.
De façon générale, Québec offre à l'ensemble des employés de l'État 9% d'augmentations sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ et une somme équivalant à 2,5% réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui lui fait évaluer son offre à 13 %.
«Ça va peut-être être un automne chaud», avait lui-même prévenu le premier ministre François Legault, au cours des derniers jours.
Il avait également soutenu que la négociation des conventions collectives n'était «pas facile entre autres avec la FIQ».
Le premier ministre avait dit s'attendre de la FIQ à «une plus grande flexibilité», notamment pour l'élaboration des horaires au palier local, afin de prévoir `des primes aux bons endroits'. Il avait dit aussi vouloir encourager le travail à temps plein avec des primes.
La FIQ veut faciliter la conciliation travail-famille-vie personnelle par un ensemble de mesures. Elle veut aussi obtenir des ratios infirmière-patients sécuritaires pour dispenser de meilleurs soins et atteindre un fardeau de tâche convenable. Elle cherche depuis des années à éliminer les heures supplémentaires obligatoires comme mode de gestion pour combler les absences. Elle a aussi demandé des améliorations aux vacances.