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La hausse de salaire que viennent de s'octroyer les députés fait grincer des dents des syndiqués du secteur public, qui ne se gênent pas pour la dénoncer.
La hausse de salaire que viennent de s'octroyer les députés fait grincer des dents des syndiqués du secteur public, qui ne se gênent pas pour la dénoncer. Une pétition signée par 12 000 personnes demandant des augmentations «équivalentes» pour ces travailleurs a été déposée jeudi à l'Assemblée nationale.
Les députés verront ainsi leur salaire annuel de base haussé de 30 000 $, passant de 101 561 $ à 131 766 $.
La pétition évoque ainsi une hausse de 30 % et ses signataires demandent d'octroyer aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public des augmentations de salaire «équivalentes» à celle des élus de l'Assemblée nationale.
La pétition rappelle que, de façon générale, le gouvernement du Québec offre 9 % d'augmentation sur cinq ans aux employés de l'État.
Cette pétition, déposée par la députée de Québec solidaire Christine Labrie, a recueilli 12 138 noms «en une semaine seulement, quand même», a-t-elle souligné lors de son dépôt.
Sur sa page Facebook, la grande fédération syndicale des infirmières, la FIQ, s'est amusée à reprendre des déclarations gouvernementales destinées à justifier cette hausse de salaire des députés, en raturant le terme «député» pour le remplacer par «professionnelle en soins».
Par exemple, la citation du premier ministre François Legault selon laquelle un jeune politicien «a le droit d'aller gagner le plus d'argent possible pour donner le plus possible à ses enfants» voit les termes «un jeune politicien» raturés, pour être remplacés en rouge par «une professionnelle en soins».
Et des membres de la FIQ s'indignent de la hausse salariale des députés, en la comparant à ce que Québec offre à ses «anges gardiens», qui ont dû travailler d'arrache-pied durant la crise de la COVID.
Les députés de la CAQ et du PLQ ont voté en faveur de cette augmentation de leur rémunération, alors que ceux du PQ et de QS ont voté contre.
Ceux du PQ se sont d'ailleurs engagés à limiter leur augmentation de salaire à celle qu'obtiendront les salariés du secteur public, «parce que tous les papas et toutes les mamans souhaitent en donner plus à leurs enfants, y compris les travailleurs du secteur public», a expliqué le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, jeudi sur Twitter.