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L’armée russe a annoncé mercredi qu’elle se retirait de la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, et des régions voisines, dans ce qui serait un autre d’une série de revers humiliants pour les forces de Moscou dans la guerre qui dure depuis 8 mois.
L’armée russe a annoncé mercredi qu’elle se retirait de la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, et des régions voisines, dans ce qui serait un autre d’une série de revers humiliants pour les forces de Moscou dans la guerre qui dure depuis 8 mois.
Les autorités ukrainiennes n’ont pas immédiatement confirmé cette décision. Le président Volodymyr Zelensky a suggéré ces derniers jours que les Russes simulaient un retrait de Kherson afin d’attirer l’armée ukrainienne dans une bataille retranchée.
Le haut commandant militaire russe en Ukraine, le général Sergei Surovikin, a rapporté mercredi au ministre de la Défense Sergei Shoigu qu’il était impossible de livrer des fournitures à la ville de Kherson et à d’autres zones sur la rive ouest du Dniepr sur laquelle elle se trouve. M. Shoigu a accepté sa proposition de battre en retraite et de mettre en place des défenses sur la rive est.
Le retrait de la région de Kherson – qui se trouve dans une région du même nom que Moscou a illégalement annexée – est un autre revers important. La ville, avec une population d'avant-guerre de 280 000 habitants, est la seule capitale régionale à avoir été capturée par les forces russes depuis le début de l'invasion du 24 février.
Les forces ukrainiennes se sont concentrées sur la ville industrielle stratégique, située sur le fleuve Dniepr qui divise la région et le pays lui-même.
Au cours de l'été, les troupes ukrainiennes ont lancé des attaques incessantes pour récupérer des parties de la grande province.
Plus de 70 000 habitants ont été évacués fin octobre, ainsi que des membres du gouvernement régional installé par le Kremlin, selon les responsables nommés par Moscou, bien que les autorités ukrainiennes aient remis en question cette affirmation.
L'annonce russe est intervenue alors que les villages et les villes d'Ukraine ont connu mercredi de plus violents combats et bombardements.
Au moins neuf civils ont été tués et 24 autres blessés en 24 heures, a indiqué le bureau du président ukrainien. Il a accusé la Russie d'utiliser des drones explosifs, des roquettes, de l'artillerie lourde et des avions pour attaquer huit régions du sud-est du pays.
Les forces ukrainiennes et russes se sont également affrontées pendant la nuit au-dessus de Snihurivka, une ville située à environ 50 kilomètres au nord de la ville méridionale de Kherson.
Le bureau du président a mentionné que les frappes russes généralisées sur le système énergétique ukrainien se poursuivaient. Deux villes non loin de la plus grande centrale nucléaire d'Europe ont été bombardées du jour au lendemain, a-t-il ajouté. Plus de 20 bâtiments résidentiels, une usine industrielle, un gazoduc et une ligne électrique auraient été endommagés à Nikopol, qui se trouve de l'autre côté du Dniepr depuis la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.