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Environnement

La réponse de la Colombie-Britannique aux incendies de forêt sous enquête

L'organisme de surveillance des forêts de la Colombie-Britannique enquête sur la réponse de la province aux incendies de forêt qui ont ravagé de petites communautés sur les rives du lac Shuswap en août, détruisant ou endommageant plus de 200 propriétés.

On voit des arbres brûlés par l'incendie de Bush Creek East au-dessus du Little Shuswap Lake à Squilax, en Colombie-Britannique, le lundi 11 septembre 2023.
On voit des arbres brûlés par l'incendie de Bush Creek East au-dessus du Little Shuswap Lake à Squilax, en Colombie-Britannique, le lundi 11 septembre 2023.

Source

La Presse canadienne
La Presse canadienne

L'organisme de surveillance des forêts de la Colombie-Britannique enquête sur la réponse de la province aux incendies de forêt qui ont ravagé de petites communautés sur les rives du lac Shuswap en août, détruisant ou endommageant plus de 200 propriétés.

Un communiqué du Forest Practices Board publié vendredi indique qu'une enquête a été déclenchée après la réception d'une plainte concernant l'utilisation, par le BC Wildfire Service, d'un allumage planifié visant à réduire les combustibles forestiers entre les zones peuplées.

Au moment où le feu a été allumé, le 17 août, les deux incendies de forêt du Lower East Adams Lake et de Bush Creek se déplaçaient régulièrement vers la rive nord du lac Shuswap après s'être allumés environ cinq semaines plus tôt.

Des enquêteurs visiteront la zone ce mois-ci près de Lee Creek et de Scotch Creek, dans le sud de l'intérieur de la Colombie-Britannique.

Jim Cooperman, un résident de Lee Creek, affirme avoir déposé une plainte auprès de la commission, alléguant une «négligence grave» de la part du BC Wildfire Service dans l'exécution de l'allumage prévu juste au-delà des lignes électriques, à environ deux kilomètres de son domicile.

M. Cooperman se dit convaincu que c'est l'incendie planifié, et non les incendies de forêt eux-mêmes, qui a dévalé la pente le 18 août, attisé par des vents violents.

Les flammes ont fini par s'arrêter à environ 15 mètres de l'arrière de sa maison, sur la propriété où M. Cooperman dit vivre depuis 1969.

«Notre maison n'est plus que cendres et bâtons brûlés. C'est très difficile pour nous», a-t-il témoigné.

M. Cooperman dit qu'un de ses voisins, qui travaille pour le BC Wildfire Service, était chez lui, écoutant la radio de son travail, pendant l'incendie.

Ce voisin lui a récemment raconté ce qu'il avait entendu à la radio.

«À 17 h, nous avons vu un nuage de fumée géant juste au-dessus de notre maison. Et puis à 19 h, à la radio, ils disaient à tout le monde que le feu s'était échappé et avait traversé le pare-feu», explique M.Cooperman, décrivant la zone dégagée pour faire place aux lignes électriques.

«Ils savaient dès 19 h que c'était un échec, et pourtant ils ont dit au public que c'était un succès», a-t-il déclaré vendredi en entrevue avec La Presse Canadienne.

Enquête accueillie

Un communiqué du ministère provincial des Forêts indique que le BC Wildfire Service «accueille favorablement l'examen du Forest Practices Board en tant que tiers indépendant et reconnu».

Le flanc sud de l’incendie de forêt du Lower East Adams Lake brûlait déjà à moins de 1,5 kilomètre des lignes électriques, selon le ministère.

«Le but (du brûlage) n'était pas de contenir l'incendie de forêt, mais de réduire son intensité et de donner une plus grande chance de survie à toutes les structures se trouvant sur sa trajectoire projetée, indique le communiqué. Bien que nous sachions que les conditions extrêmes de la journée ont entraîné une perte importante de structures, nous connaissons les structures prévues pour éviter l'incendie à Lee Creek.»

M.Cooperman souligne que les lignes électriques censées servir de coupe-feu étaient entourées de broussailles mortes et sont devenues un «conduit» pour les flammes.

Un bulletin publié par le district régional de Columbia Shuswap à 20 h 30, le jour de l'allumage prévu, indique que l'opération a réussi.

L'allumage aérien d'environ 26 kilomètres carrés a été réalisé «le long de la ligne électrique dans le nord de Shuswap… créant ainsi une ligne de garde importante», indique-t-on.

«Le feu dans la zone d'allumage brûlera désormais en toute sécurité jusqu'aux gardes tout en étant surveillé par des équipes patrouillant le long des lignes électriques», peut-on lire dans le bulletin.

Les flammes que M. Cooperman décrit comme une «tempête de feu» ont détruit plus de 170 propriétés et en ont endommagé plusieurs dizaines d'autres dans la région de Shuswap.

La Première Nation Skwlax te Secwepemculecw a perdu plus de 80 structures.

Quelques jours après le feu, le directeur des opérations du BC Wildfire Service a défendu l'incendie prévu, affirmant que des vents violents et soutenus qui ont modifié le cours de l'incendie étaient responsables d'une grande partie des dégâts.

Les incendies de Lower East Adams Lake et de Bush Creek allaient bientôt fusionner et s'étendre pour s'étendre sur plus de 450 kilomètres carrés.

Le Forest Practices Board affirme que son enquête devrait prendre de six mois à un an. Un panel examinera les conclusions et formulera éventuellement des recommandations.

Le mois dernier, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a annoncé la création d'un groupe de travail d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'amélioration de la préparation et de l'intervention en cas d'urgence.

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La Presse canadienne
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