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Le français en péril au Québec? Voici les recommandations du Commissaire à la langue française
Si on ne prend pas des mesures dès maintenant, doit-on s'attendre au pire?
Alors que l'Office québécois de la langue française a fait état du recul de l'utilisation du français dans les commerces, c'est au tour du Commissaire à la langue française de déposer son rapport concernant la situation linguistique dans la province.
Selon le rapport, le recul du français date depuis les années 2000, et ce malgré les politiques linguistiques en place. Le commissaire soutient que cette tendance perdura dans les prochaines années.
«Les changements démographiques, économiques et technologiques des dernières décennies ont fait reculer l’utilisation du français dans plusieurs domaines de la vie sociale, au premier rang desquels se trouvent le travail et la culture»
«Qui plus est, les écarts aujourd’hui visibles entre les générations plus jeunes et celles plus âgées laissent entrevoir de nouveaux reculs ces prochaines années», a-t-il poursuivi par communiqué.
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Pour inverser ce recul et renforcer l'utilisation du français dans la société, le commissaire a émis huit recommandations portant dans divers domaines, dont la culture, l'éducation, l’enseignement supérieur et l’économie. Ces mesures touchent principalement les jeunes et les nouveaux arrivants ainsi que certains réseaux où le français s’impose habituellement.
Par exemple, selon le rapport, le commissaire propose de faire de la découverte des contenus québécois et francophones à l'école ainsi que de jumeler des écoles de milieux différents chaque année du primaire et du secondaire pour faire des activités de découverte culturelle.
Du côté de l'économie, il propose de réviser les mécanismes de soutien au développement économique pour y intégrer les considérations linguistiques ainsi que d'appuyer l’intégration des technologies langagières pour faciliter l’utilisation du français dans les organisations qui offrent régulièrement des services hors Québec, indique le rapport.
«Si ces mesures sont mises en œuvre, elles pourraient rétablir l’équilibre nécessaire à la pérennité du français et consolider son usage comme langue commune», a expliqué Me Stéphanie Cashman-Pelletier, commissaire adjointe à la langue française.
Dans les régions de Montréal et de Gatineau, où le recul du français est le plus marqué, M. Dubreuil propose également l’élaboration de plans linguistiques régionaux.
En matière d’immigration, le commissaire n'a pas formulé de nouvelles recommandations, mais a rappelé l’importance d’accueillir une immigration plus francophone, comme dans ses précédents rapports.
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Ce rapport Le français comme langue commune. Comprendre le recul, inverser les tendances et ces recommandations font suite au Rapport sur la situation linguistique du Québec, publié en mai 2024 par l’Office québécois de la langue française.