Est-ce que ces écarts pourraient être suffisants à lui coûter de précieux votes? Certains Québécois pourraient délaisser le Parti libéral du Canada (PLC), mais pas au point d’affecter sérieusement le résultat du vote dans la province, selon des électeurs et des experts rencontrés par Noovo Info.
«Ça va influencer certains électeurs, peut-être les plus nationalistes ou ceux qui normalement voteraient pour le Bloc québécois. Mais pour ceux qui voteraient normalement pour les libéraux […] peut-être qu’ils vont se dire qu’il ne parle pas très bien français, mais que ça ne va pas nécessairement changer leur vote», relève Daniel Béland, le directeur de l’Institut des études canadiennes de McGill.
Des électrices de la Rive-Sud de Montréal ont confié au micro de Noovo Info qu’elles seraient prêtes à pardonner les lapsus du chef du PLC et à accorder plus d’importance à ses propositions. Une autre s’est montrée plus réticente, affirmant qu’il lui importait de bien comprendre les discours de l’aspirant premier ministre.
Selon le collaborateur de Noovo Info et stratège en relations publiques Victor Henriquez, les Canadiens pourraient se montrer indulgents envers Mark Carney. «Par rapport à Mme Provost, il s’est excusé très rapidement. Hier, dans son entrevue, il a reconnu que son français était encore à améliorer. Il a une humilité dans sa façon d’agir par rapport à la langue française qui nous aide à être plus conciliants», souligne M. Henriquez.

Chose certaine, M. Carney aura l’occasion de démontrer s’il a progressé -ou pas- dans sa maîtrise du français lors du débat télévisé qui se déroulera dans la langue de Molière le 16 avril prochain.
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