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Un taux d'intérêt supérieur signifie une augmentation du coût de l'hypothèque, pouvant créer du même coup des vagues sur le marché immobilier.
Les banques canadiennes donneront une indication de la direction que l'économie pourrait prendre lorsqu'elles commenceront cette semaine à présenter leurs résultats trimestriels.
Les analystes surveilleront à la loupe certains indicateurs clés comme la croissance des prêts, la mobilisation des capitaux et l'argent mis ce côté par les banques pour compenser les prêts irrécouvrables.
La publication des résultats pour la période se terminant le 31 juillet coïncide avec un taux d'inflation inégalé depuis plusieurs décennies qui a contraint la Banque du Canada, à l'instar d'autres banques centrales, de hausser en juillet son taux directeur d'un point de pourcentage.
Un taux d'intérêt supérieur signifie une augmentation du coût de l'hypothèque, pouvant créer du même coup un ressac sur le marché immobilier.
L'Association canadienne de l'immobilier a indiqué que les ventes de maison avaient chuté de 5,3 % en juillet, par rapport au mois précédent. Quant aux ventes réelles non désaisonnalisées, elles ont dégringolé de 29,3 % par rapport à juillet 2021.
«Je m'attends à un ralentissement de la croissance des prêts à cause des taux d'hypothèques», dit James Shanahan, analyste principal de recherche sur les actions pour les services financiers nord-américains de la firme Edward Jones.
Malgré tout, M. Shanahan prédit de bons résultats financiers pour les banques, car des taux d'intérêt supérieur se traduisent par de meilleurs rendements sur les prêts. Toutefois, en raison du grand nombre de prêts à taux fixe, cela pourrait prendre un certain temps avant que cela paraisse dans les résultats.
Du côté des marchés des capitaux, les experts s'attendent à une forte baisse des revenus tirés des services bancaires d'investissement à cause de la plus grande prudence des sociétés et des investisseurs. Selon M. Shanahan, les revenus de négociation pourraient réduire les impacts de cette baisse, malgré la pression des marchés.
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Par exemple, les cinq principales banques américaines ont rapporté une baisse de 50 % des revenus tirés des investissements. Toutefois, les revenus de négociation ont crû de 22 %, ajoute l'analyse.
Autre secteur à surveiller: les provisions pour défaut de créance. Cela donnerait un signal de l'opinion des banques sur l'état futur de l'économie.
La Banque Scotia sera la première à lancer le bal, mardi. La Banque Royale, la Banque Nationale, la CIBC et la Banque TD suivront au cours de la semaine. La Banque de Montréal compte présenter le 30 août ses résultats.