Début du contenu principal.
Une hausse marquée des blessures aux ligaments croisés antérieurs en soccer féminin est attribuable «au sexisme systémique dans les sports», a indiqué un rapport du Parlement britannique publié mardi.
Une hausse marquée des blessures aux ligaments croisés antérieurs en soccer féminin est attribuable «au sexisme systémique dans les sports», a indiqué un rapport du Parlement britannique publié mardi.
Un comité de la condition féminine et de la parité a indiqué qu'il persiste «un manque flagrant de compréhension de la santé et des besoins physiologiques des femmes et des jeunes filles dans le sport».
Dans son rapport intitulé 'Les obstacles à la santé des femmes et des jeunes filles dans le sport», on cite notamment l'absence de chaussure conçue spécifiquement pour les besoins des joueuses de soccer comme une source de préoccupation et on demande au gouvernement de créer une commission pour régler cet enjeu.
À VOIR AUSSI | Des «gameuses» francophones dénoncent le sexisme sur Twitch
«Le fait que la première chaussure de soccer au monde conçue spécifiquement pour la femme ait été créée il y a moins de quatre ans est un symptôme du sexisme dans les sports», a mentionné la présidente du comité, Caroline Nokes.
Les nombreuses blessures aux ligaments croisés antérieurs des joueuses étoiles ont attiré l'attention sur cet enjeu spécifique.
L'attaquante australienne de Chelsea Samantha Kerr a subi une blessure à un ligament croisé antérieur en janvier. D'autres joueuses telles qu'Alexia Putellas, Beth Mead et Leah Williamson ont aussi subi ce type de blessure.
Le comité a souligné que la réponse du domaine de la science du sport a été «lente et incohérente», et que les recherches portant sur le sport et l'exercice physique ont été «majoritairement» pilotées par des hommes.
«Nous sommes convaincus que si un enjeu de santé semblable avait affecté l'élite du soccer masculin, alors la réponse aurait été beaucoup plus rapide, plus complète et beaucoup mieux coordonnée», a-t-on évoqué.
Le rapport ajoute que la source du problème est beaucoup plus profonde et a demandé que les écoles améliorent «drastiquement» leur éducation sur la physiologie de la femme, incluant le cycle menstruel, surtout lorsqu'on abord des thèmes tels que le sport et l'exercice physique.
C'est donc, de nouveau, une source de préoccupation.
Et même au-delà du soccer, le rapport «déplore» les pratiques d'enseignement «néfastes» qui comprennent «la pesée publique, le dénigrement des personnes qui souffrent d'embonpoint, ainsi que l'intimidation dans les sports aquatiques et dans le sport en général qui ont entaché la crédibilité des organisations sportives aux yeux de la population».
Le gouvernement britannique dispose maintenant de deux mois pour réagir au rapport.