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Il est allégué qu'il aurait contribué aux efforts du gouvernement chinois visant à identifier et à intimider un individu en dehors du cadre de la loi canadienne.
Une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a mené à l'arrestation et à l'accusation de son ancien agent William Majcher, a-t-il été annoncé vendredi.
Selon l'enquête menée par l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) depuis l'automne 2021, l’homme de 60 ans aurait utilisé ses connaissances et son réseau de contacts au Canada pour obtenir des renseignements ou des services qui auraient bénéficié à la République populaire de Chine.
Voyez notre entrevue avec un expert en sécurité nationale sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
M. Majcher a comparu en vidéoconférence au palais de justice de Longueuil, vendredi.
Il fait face à deux chefs d’accusation, soit celui d’avoir accompli des actes préparatoires pour le compte d'une entité étrangère et celui de complot. Il est allégué qu'il aurait contribué aux efforts du gouvernement chinois visant à identifier et à intimider un individu en dehors du cadre de la loi canadienne.
Majcher a déjà rempli les fonctions d’agent secret lors de son service dans les rangs de la GRC. Une biographie non officielle disponible au SpeakersConnect.com fait la liste de ses missions d’infiltration dans des cartels de la drogue et au sein de la mafia. Après son service de deux décennies dans la police canadienne, il s’est relocalisé à Hong Kong en 2006.
«Actuellement, je réside à Hong Kong où je travaille dans le secteur de l’investissement banquier», est-il écrit sur sa page LinkedIn. «Je fournis une expertise en matière de blanchiment d'argent, de risques liés aux crimes financiers, y compris la lutte contre la corruption et les sanctions.»
Le gouvernement libéral a subi de la pression pour qu'il explique ce qu'il fait à propos de l'ingérence étrangère présumée lors des deux dernières élections fédérales, en 2019 et 2021.
Des cas présumés d'ingérence ont notamment été révélés par le réseau Global et le quotidien The Globe and Mail, et sont basés sur des fuites provenant de sources de sécurité.
Les partis fédéraux se sont entendus la semaine dernière sur le mandat d'une enquête publique sur l'ingérence étrangère, selon les conservateurs, et le gouvernement Trudeau dit espérer que les discussions progresseront rapidement. Une rencontre tenue vendredi soir entre le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, et les leaders parlementaires des partis d’opposition a mené à un accord sur le mandat de l'enquête, ont affirmé les conservateurs.
Tous les partis d'opposition demandent depuis mars une enquête publique et indépendante sur l'ingérence étrangère. Plusieurs motions ont été adoptées par une majorité d'élus en Chambre pour exprimer cette volonté.
Justin Trudeau avait nommé David Johnston à titre de rapporteur spécial indépendant dans ce dossier. Ce dernier avait remis sa démission le 9 juin dernier. Dans une lettre envoyée à M. Trudeau, M. Johnston expliquait son choix par l'effet du «climat hautement partisan entourant (sa) nomination et (son) travail». Mais dans son mandat, il n'a jamais recommandé d'enquête publique sur l'ingérence étrangère, ce qui a soulevé l'ire de l'opposition au gouvernement Trudeau.
Avec de l'information de La Presse canadienne et la collaboration d'Audrey Bonaque pour Noovo Info