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Noovo Info s’est penché sur ces différents phénomènes qui frappent le Québec et a décidé de les décortiquer.
Le prix du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter et des produits dans les rangées ont changé depuis quelques années en raison de la hausse du coût de la vie?
Avec l’inflation, des entreprises ont recours à la réduflation, la déqualiflation et la stagflation afin d’économiser. Mais qu’est-ce que ça veut dire?
Noovo Info s’est penché sur ces différents phénomènes qui frappent le Québec et a décidé de les décortiquer.
Il s’agit probablement du mot de l’année. L’inflation représente une hausse soudaine et durable du prix des biens et des services.
En période d’inflation, tous les prix sont en hausse et ne descendent pas. Bref, le coût de la vie devient de plus en plus cher.
Une stratégie des entreprises qui peuvent irriter plusieurs consommateurs. Une compagnie a recours à la réduflation afin de vendre une moins grande quantité de son produit, mais au même prix.
Dans certains cas, une entreprise réduit la quantité de son produit, qui deviendra tout de même plus dispendieux.
Parmi les aliments davantage visés par la réduflation, il y a les boîtes de barres tendres, dont le nombre est passé de six barres à cinq barres par boîte. Et pourtant, le prix est demeuré le même.
Le professeur et économiste à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois a expliqué à CTV News que ce phénomène existe depuis des années. Par exemple, les biscuits de la marque Oreo est maintenant bien plus petit qu’il ne l’était.
«Ça affecte chaque section de l’épicerie. C’est assez important», a-t-il lancé.
Cette pratique vise à reformuler un produit avec des ingrédients moins chers, a expliqué l'avocat américain de la consommation Edgar Dworsky à CTV News.
La déqualiflation peut être difficile à repérer, car il n'existe pas de lois spécifiques obligeant les entreprises à divulguer les changements. À l’instar de la réduflation, qui consiste à payer le même prix pour un produit plus petit, certains estiment que cette pratique contribue à maintenir les prix à la consommation bas en période d'inflation.
De son côté, Sylvain Charlebois donne l'exemple d'une marque de barres granolas qui a changé son premier ingrédient de «chocolat au lait» en quelque chose appelé «enrobage au chocolat», qui comprend des ingrédients moins chers comme l'huile de palme.
«Les prix du cacao sont actuellement à un niveau record depuis 44 ans», a souligné M. Charlebois, qui est également le directeur du Laboratoire d'analyse agroalimentaire. «Cela a vraiment poussé les entreprises à utiliser différentes sources d'ingrédients au goût de chocolat.»
Il s’agit d’un rare phénomène. Lorsque l’inflation est en hausse, mais que la croissance économique demeure stable ou en faible baisse, il s’agit de la stagflation. Généralement, la stagflation vient avec une montée du chômage.
Après la pandémie, le Québec a connu une croissance économique très forte alors que la planète a recommencé à «tourner». Mais tout ce qui monte, redescend. La guerre en Ukraine a également fait augmenter les prix du pétrole et d'autres matières premières, ce qui a ajouté de la pression à l’inflation.
L’économiste Dave Popowich a expliqué à CTV News que la stagflation n’est pas la même chose qu’une récession, soulignant qu’une récession consiste en deux trimestres de croissance économique négatifs.