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Société

Identité de genre: Suzanne Roy sera responsable de diriger le comité de sages

Le premier ministre François Legault a offert mercredi un peu plus d’informations sur le «comité de sages» qui doit se pencher prochainement sur les questions concernant l’identité de genre.

La ministre québécoise de la Famille, Suzanne Roy, répond à l'opposition lors de la période des questions le jeudi 6 avril 2023 à l'Assemblée législative de Québec.
La ministre québécoise de la Famille, Suzanne Roy, répond à l'opposition lors de la période des questions le jeudi 6 avril 2023 à l'Assemblée législative de Québec.
/ Noovo Info

Le premier ministre François Legault a offert mercredi un peu plus d’information sur le «comité de sages» qui doit se pencher prochainement sur les questions concernant l’identité de genre au Québec, à la suite de manifestations et contre-manifestations houleuses survenues il y a quelques jours.

En raison de son expérience politique et de sa position «modérée», la ministre de la Famille, Suzanne Roy, a hérité de la responsabilité de composer le comité. Mme Roy devra également préciser le mandat dudit comité, qui sera mis sur pied «dans les prochaines semaines».

Dans un message relayé sur le réseau X, mercredi, M. Legault soutient que son objectif est de «mener un débat serein, sur des bases communes, sans tomber dans les extrêmes»; des propos qui font échos à ceux qu'il avait tenus dans un appel au calme jeudi dernier.

«Les questions soulevées par ces enjeux peuvent tout aussi bien relever de l’Éducation, de la Santé, de la Sécurité publique ou d’autres ministères et organismes», a écrit M. Legault.

La ministre de la Famille sera épaulée par d’autres ministres, comme Martine Biron qui occupe le poste de la lutte contre la transphobie.

«On va faire l’état des lieux. On va travailler sur ce qui a déjà été fait et on va voir ce qui a été fait ailleurs pour se donner un cadre afin de se projeter vers l’avenir», a expliqué la principale intéressée lors d’une mêlée de presse avant d’entrer au Salon bleu. 

Mme Roy n'a pas voulu s'avancer sur le mandat précis du comité, affirmant qu'il y aurait plus de détails au mois de décembre.

«On doit être capables d'avoir la maturité de discuter des enjeux comme ces enjeux-là mais dans le respect d'opinions diverses», a-t-elle soutenu.

La ministre a laissé un flou quant à savoir si des membres de la communauté LGBTQ+ seraient présents sur le comité. «Ce n'est pas un comité de représentations à ce moment-ci. Les différentes perspectives seront analysées. Il n'y aura personne qui sera oublié», a-t-elle dit.

En point de presse, la ministre a dénoncé la polarisation. «Les extrêmes, c'est la haine et le non-respect des opinions différentes», a-t-elle dit.

Le comité devrait voir le jour avant Noël.

Retour sur les manifs

Il y a une semaine, François Legault a annoncé que son gouvernement allait former un tel comité après les manifestations qui se sont tenues à Montréal. Un groupe contre l’enseignement du concept d’identité de genre à l’école et un autre pro-LGBTQ+ s’étaient affrontés au centre-ville de la métropole. D'autres rassemblements du genre ont eu lieu dans plusieurs autres villes au Canada.

Plusieurs dizaines de personnes munies de banderoles et d'affiches pro-LGBTQIA+ s'étaient réunies devant le bureau du premier ministre François Legault afin de démontrer leur soutien à la communauté et dénoncer le groupe 1MillionMarch4Children qui unit des partisans «contre l'idéologie du genre dans les écoles».

Une quarantaine de sympathisants au groupe 1MillionMarch4Children se sont présentés quelques minutes plus tard. On pouvait voir des affiches aux slogans «Les parents savent le mieux» ou «Garder l'innocence des enfants».

«Les Québécois sont modérés et on n’a pas l’habitude de voir cette polarisation d’un côté comme de l’autre», avait dit le premier ministre. Le même jour, Québec solidaire faisait adopter à l'unanimité une motion à l'Assemblée nationale qui «condamne les propos haineux et discriminatoires tenus envers les personnes de la communauté LGBTQI2S+ dans la sphère publique, notamment lors des récentes manifestations à Montréal».

M. Legault a refusé de prendre position dans le débat de l’identité de genre, quoique son gouvernement a refusé de transformer les salles de bain en toilettes mixtes dans les écoles du Québec et dit non à une commission parlementaire sur l’identité de genre.

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Avec de l'information de Simon Bourassa et de Guillaume Théroux pour Noovo Info, ainsi que de La Presse canadienne.