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Alors que les toilettes mixtes et l’identité de genre défraient la manchette cette semaine, des personnes trans et non binaires se retrouvent bien malgré elles dans le feu de l’action médiatique, un poids qui peut être difficile à porter.
Alors que les toilettes mixtes et l’identité de genre défraient la manchette cette semaine, des personnes trans et non binaires se retrouvent bien malgré elles dans le feu de l’action médiatique, un poids qui peut être difficile à porter. Noovo Info s’est entretenu avec l’actrice et écrivaine Gabrielle Boulianne-Tremblay, une femme trans qui s’exprime souvent sur ces enjeux.
«C'est sûr que le fait qu'on en parle d'une façon négative, ça atteint énormément ma santé mentale», confie d’entrée de jeu celle qui est aussi co-porte-parole pour l’organisme LGBTQ+ Interligne.
Elle déplore que les débats qui se tiennent ces jours-ci tentent de remettre en question l’identité même des personnes trans et non binaires.
«C'est quelque chose qui est très, très douloureux à recevoir de la part d'une société qui, je crois, était sur une belle lancée au niveau de nos droits, au niveau de l'acceptation de la diversité», ajoute-t-elle.
Elle estime qu’on ne laisse pas assez de place aux personnes trans et aux personnes non binaires pour s’exprimer pour ces enjeux qui les concernent directement.
«J'ai l'impression qu'on fait de notre identité un débat alors que notre identité de genre est tout sauf un débat», affirme-t-elle.
«Mon identité de genre, ce n’est pas un concept, ce n’est pas quelque chose que je performe, c'est vraiment qui je suis», ajoute-t-elle
Gabrielle Boulianne-Tremblay encourage un dialogue pour sensibiliser davantage les gens aux défis auxquels font face les personnes trans et non binaires. Elle aimerait que la classe politique soit consciente de l’impact de ses sorties médiatiques sur les personnes de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres.
«Je souhaite qu'ils prennent conscience que tout ce qu'ils font en ce moment, c'est douloureux pour toute une communauté et leur entourage», conclue-t-elle.