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La circonscription de Nepean est voisine de la circonscription de son principal rival, Pierre Poilievre.
Le chef libéral Mark Carney a inauguré samedi matin son bureau de campagne à Nepean matin, une semaine après avoir déclenché des élections fédérales et annoncé qu'il se présenterait pour la première fois dans une circonscription de la région d'Ottawa.
Dans une salle décorée de pancartes électorales portant son nom et les mots «Allez frapper aux portes» écrits en gros sur les murs, il s'est adressé à une foule de partisans, leur déclarant qu'il s'agissait des élections les plus importantes de leur vie.
Il a affirmé qu'il était essentiel de «redéfinir notre relation avec les États-Unis, de redéfinir notre économie selon nos propres conditions, de défendre les intérêts du Canada et de créer une économie unique, une économie forte».
Il est revenu à Ottawa vendredi soir après une semaine à faire campagne à travers le pays - semaine interrompue à plusieurs reprises en raison de son rôle de premier ministre. Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret prévoyant de nouveaux tarifs douaniers sur les automobiles et s'est entretenu avec M. Carney lors d'un premier appel téléphonique vendredi.
Le chef libéral s'est rendu à son nouveau bureau de campagne dans son autobus de tournée aux couleurs de son parti. Il est entré dans le bâtiment avec sa femme, Diana Fox Carney, et a apporté des petits gâteaux d'une boulangerie locale pour les bénévoles.
M. Carney n'habite pas à Nepean, mais il a souligné ses liens avec la région en raison de son amitié étroite avec des personnes qui y habitent, notamment Peter Chiarelli, l'ancien directeur général des Oilers d'Edmonton, qui a grandi à Nepean et a étudié à l'Université Harvard grâce à une bourse de hockey, comme M. Carney à l'époque. Ils y étaient colocataires.
Plusieurs amis de la famille et l'ancien ministre libéral Scott Brison l'ont accompagné lors de sa visite de campagne locale samedi.
L'ex-maire d'Ottawa et ancien ministre provincial Bob Chiarelli, a raconté qu'il connaissait Mark Carney depuis longtemps et il est venu le féliciter pour son accession au poste de premier ministre en lui souhaitant bonne chance pour sa campagne.
«Les courses dans toutes les circonscriptions de la région d'Ottawa seront très serrées, et je pense qu'il les remportera toutes, a lancé l'ancien maire. Je suis très engagé dans la collectivité et je n'entends que du positif à son sujet.»
«Mark est exactement ce qu'on voit, a affirmé John Premachuk, ami lui aussi du premier ministre. Il semble être fidèle à ses valeurs et à son authenticité. C'est la personne idéale au bon moment pour un poste vraiment difficile.»
Mark Carney est un débutant en politique, n'ayant jamais brigué de mandat auparavant. La circonscription de Nepean dans laquelle il se présente est même voisine de Carleton, la circonscription de son principal rival, Pierre Poilievre, sept fois député sortant et chef conservateur.
Nepean est souvent une bataille entre les candidats libéraux et conservateurs, et cette année, M. Carney affrontera la candidate Barbara Bal, policière de carrière et ancienne membre de la réserve de l'Artillerie royale canadienne, confirmée pour les conservateurs.
Paula Whelan, une retraitée de la région, a raconté qu'elle se portait volontaire pour la première fois pour aider M. Carney à se faire élire, car elle est préoccupée par le climat politique conflictuel au Canada et aux États-Unis.
«C'est Poilievre. C'est Trump. C'est tout cela à la fois», a-t-elle soutenu. «Ne me parlez pas de Poilievre ! Partez-moi pas sur lui.»
Mme Whelan a indiqué qu'elle avait préparé son épais manteau et sa tuque pour aller faire du porte-à-porte dans le froid de mars pour M. Carney.
Selon les données du dernier recensement, le revenu médian des ménages après impôts de cette circonscription de banlieue est de 104 000 $ par an, et de nombreux professionnels instruits travaillent dans la fonction publique, les soins de santé et l’aide sociale.
Environ 68 % de la population ne parle qu’anglais et 31 % de la population de la circonscription a immigré au Canada.
Le Parti libéral a empêché le député sortant Chandra Arya de se représenter cette année, lui annonçant quelques jours seulement avant le lancement des élections qu’il était retiré de sa candidature.
Le parti a déclaré que son comité d’approbation chargé de la sélection des candidats avait obtenu des informations qui ont conduit le parti à révoquer son statut de candidat, même s’il avait été nommé et remporté la circonscription sous la bannière libérale à trois reprises auparavant.
Chandra Arya s’est également vu interdire de se présenter à la course à la direction du parti en janvier.
Le parti n’a pas divulgué publiquement les informations qui l’ont empêché de se présenter.