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«C’est la SAAQ qui a la responsabilité finale […] Il y a de toute évidence une grave lacune de planification.» - François Legault
Pour l’instant, la gestion des cafouillages semblait être le travail de deux ministres, mais c’est au tour du premier ministre du Québec, François Legault, d’annoncer qu’il évaluera le travail du conseil d’administration et du président de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ).
En effet, c’est ce qu’a lancé François Legault lors d’une conférence de presse, mardi.
«En bout de ligne, si on regarde le dossier de la SAAQ, c’est la SAAQ qui a la responsabilité finale, incluant son département d’informatique […] Il y a de toute évidence une grave lacune de planification», a soutenu M. Legault.
Malgré la forte campagne de promotion pour faire usage de la plateforme SAAQclic, le premier ministre estime qu’il était impossible de souhaiter une transition vers les produits numériques «sans impact».
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«On ne peut pas fermer les bureaux pendant trois semaines et espérer, quand on va ouvrir, qu’il n’y aurait pas de files d’attente», a argumenté le premier ministre.
À court terme, la priorité est d’éliminer les files d’attente, avance-t-il. Mais pour l’instant, François Legault rejette l’idée d’une enquête par une commission parlementaire. «Laissons le gouvernement faire son travail», a-t-il ajouté.
M. Legault est également venu à la défense des ministres Caire et Guilbault, responsable du dossier. Il soutient que la responsabilité de ce manque de planification revient ultimement à la société gouvernementale.
D'un ton ironique, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, s'est levé en Chambre pour lui demander s'il comptait également «évaluer» le travail de son ministre du Numérique.
M. Legault a répondu que son ministre ne pouvait tout simplement pas «se substituer» aux responsables de chaque société d'État. «Il peut les conseiller. En bout de ligne, la responsabilité finale reste [...] à la société d'État.»
M. Caire s'est ensuite lui-même levé pour défendre son travail.
«Il n'y avait aucune raison pour le ministère de déclencher une investigation et d'aller voir plus profondément ce qui se passait à la SAAQ», a-t-il plaidé de son siège au Salon bleu.
«Ils étaient en contrôle de la situation et ils étaient confiants de respecter les budgets, les échéanciers et la portée du projet», a-t-il ajouté.
Voyez l'entrevue avec le ministre Éric Caire au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo:
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, s'est levé en Chambre pour lui demander sur le ton de l'ironie s'il comptait également «évaluer» le travail du ministre du Numérique.
M. Legault a répondu que son ministre ne pouvait tout simplement pas `se substituer' aux responsables de chaque société d'État. «Il peut les conseiller. En bout de ligne, la responsabilité finale reste (...) à la société d'État.»
M. Caire s'est ensuite lui-même levé pour défendre son travail.
«Il n'y avait aucune raison pour le ministère de déclencher une investigation et d'aller voir plus profondément ce qui se passait à la SAAQ», a-t-il plaidé de son siège au Salon bleu.
«De leur propre aveu, ils étaient en contrôle de la situation et ils étaient confiants de respecter les budgets, les échéanciers et la portée du projet», a-t-il ajouté.
Une motion du Parti québécois (PQ) sur le cafouillage numérique a plus tard été refusée.
Celle-ci demandait à l'Assemblée nationale de mandater la Commission de l'administration publique afin qu'elle entende notamment M. Caire, Mme Guilbault ainsi que la haute direction de la SAAQ.
Le PQ voulait qu'ils «exposent les faits ayant mené à ce dysfonctionnement» et éclairent les parlementaires sur les «correctifs à apporter pour réussir la transition numérique du gouvernement du Québec».
Le gouvernement caquiste n'a pas consenti au dépôt de la motion.
Ces derniers ont justement annoncé qu'il est maintenant possible de consulter en ligne le temps d'attente moyen dans l'ensemble des succursales.
Le ministère de la Justice a de son côté invité les citoyens qui auraient reçu un constat d’infraction pour avoir «omis de payer les frais de renouvellement de leur permis de conduire» ou d’immatriculation alors qu’elles avaient effectué le paiement de ce dernier à envoyer un plaidoyer de non-culpabilité.
Rappelons que la nouvelle plateforme numérique SAAQclic devait simplifier certaines transactions, notamment le renouvellement des permis, le paiement pour l'inscription et la réservation des examens. Cela s'est toutefois transformé en un cafouillage majeur pour la société d'État et pour le gouvernement de la Coalition avenir Québec.
Avec des informations de la Presse canadienne.