Début du contenu principal.
Stellantis a suspendu la production à son usine d'assemblage de Windsor, en Ontario.
Les répercussions des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur les importations de véhicules automobiles commencent déjà à se faire sentir.
Stellantis a suspendu la production à son usine d'assemblage de Windsor, en Ontario. La fermeture de deux semaines de l'usine canadienne, ainsi que de certaines usines mexicaines, intervient alors que les constructeurs automobiles cherchent une solution aux droits de douane américains de 25 % entrés en vigueur jeudi.
«Stellantis continue d'évaluer les effets des droits de douane américains récemment annoncés sur les véhicules importés et continuera de dialoguer avec l'administration américaine sur ces changements de politique», a indiqué la porte-parole LouAnn Gosselin dans un communiqué.
Le président de la section locale 444 d'Unifor, James Stewart, a déclaré dans un communiqué que le syndicat avait entendu dire que des interruptions de production pourraient survenir en raison des droits de douane et d'autres facteurs, mais que la situation restait frustrante.
«Votre syndicat suit la situation de près et continuera de réclamer clarté et responsabilisation de la part de l'entreprise», a-t-il ajouté.
Les droits de douane élevés perturbent l'industrie automobile hautement intégrée, fondée sur le libre-échange en Amérique du Nord.
Les constructeurs automobiles bénéficient encore d'un répit, car les droits de douane sont suspendus pour certaines pièces automobiles conformes à l'accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique. Mais ce n'est que le temps que les États-Unis déterminent comment ils exempteront uniquement la valeur des pièces américaines du véhicule.
Ottawa a par ailleurs riposté aux droits de douane américains de 25 % visant le secteur de l'automobile en frappant les États-Unis d'une surtaxe équivalente, bien que le gouvernement canadien ait décidé d'exclure les pièces de voitures.
Des constructeurs automobiles canadiens tentent également de gérer ces perturbations, mais certains poursuivent leur production.
Honda Canada a confirmé que son usine d'Alliston, en Ontario, qui emploie plus de 4000 travailleurs et produit environ 400 000 Civic et CR-V par an, est toujours en activité.
«Nous collaborons avec nos fournisseurs de fabrication, de pièces détachées, de commerce et de logistique en Amérique du Nord pour comprendre l'impact des droits de douane américains annoncés et nous adopterons une approche mesurée et réfléchie pour gérer activement les effets immédiats et futurs», a souligné le porte-parole Ken Chiu.
Toyota Canada, qui produit environ 350 000 RAV4 et 110 000 multisegments Lexus dans ses usines de Cambridge et de Woodstock, en Ontario, a également confirmé que la production n'avait pas été affectée.
«Bien que la situation soit encore très instable, nous n'avons pas l'intention de modifier notre production dans un avenir proche. Nos véhicules sont très demandés et nous continuerons de les fabriquer conformément au plan», a déclaré le porte-parole Philippe Crowe dans un communiqué.
«Parallèlement, nous continuerons de collaborer avec les gouvernements fédéral et provincial pour trouver une solution durable», a-t-il ajouté.
À voir également: Tarifs sur l'industrie automobile: des familles québécoises «ne pourront plus avoir accès à un véhicule», craignent des concessionnaires
D'autres constructeurs automobiles, dont Ford et GM, n'ont pas immédiatement répondu à une demande de réaction.
Les droits de douane entraîneront la fermeture de nombreuses autres usines automobiles, a mentionné sur les médias sociaux Flavio Volpe, président de l'Association des fabricants de pièces d'automobile, peu après que Donald Trump a confirmé l'application des droits de douane sur les véhicules automobiles.
Selon M. Volpe, le fait que le Canada évite les droits de douane réciproques tout en étant soumis aux droits de douane sur les véhicules automobiles et les métaux revenait à «esquiver une balle dans la trajectoire d'un char».
La présidente nationale d'Unifor, Lana Payne, a indiqué dans un communiqué que Donald Trump tente clairement de s'en prendre aux industries canadiennes une par une.
«En réalité, cette guerre commerciale ne fait que commencer et le Canada subit encore les conséquences des sanctions commerciales américaines, bien plus dures que tout autre pays au monde. C'est pourquoi le Canada a besoin de la réponse la plus ferme possible à ces droits de douane, tandis que nous travaillons à bâtir une économie canadienne plus résiliente.»
Note de la rédaction: la version initiale de cet article une version précédente indiquait que les véhicules canadiens bénéficiaient d'exemptions tarifaires, alors qu'en réalité, ces exemptions ne concernent que certaines pièces détachées. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.