Début du contenu principal.
Le montant de ce chèque n'a pas été dévoilé.
Le premier ministre François Legault enverra un «nouveau chèque» à la majorité des Québécois s'il est réélu lors des élections le 3 octobre prochain.
À lire également -
C’est qu’il a laissé entendre lors d’un échange avec la cheffe libérale Dominique Anglade au Salon bleu, mardi.
«Le ministre des Finances a envoyé un chèque de 500 $ à toutes les personnes qui gagnent moins de 100 000 pour faire face à l’inflation qui est exceptionnellement élevée [...] encore plus élevée que ce qu’on prévoyait dans le budget qui a été déposé. Donc, ce que j’ai dit, c’est que d’ici la fin de l’année 2022, on va envoyer un nouveau chèque, évidemment, si on est élu», a mentionné le premier ministre.
M. Legault explique que son gouvernement avait évalué l’impact de la hausse du coût de la vie à 500 $ pour réaliser par la suite que «c’est plus que ça.»
Le montant de ce chèque n'a pas été dévoilé.
«Le Parti libéral propose d'enlever des taxes de vente sur certains produits, nous, on aime mieux l'approche de donner un chèque et laisser les Québécois choisir», a rétorqué M. Legault à Dominique Anglade.
L'opposition n'a pas tardé à réagir à cette nouvelle promesse de François Legault faite à l'intention des particuliers.
«C'est littéralement ce qu'on appelle acheter les votes», a commenté Paul Saint-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois, auprès de Noovo Info.
De son côté, Dominique Anglade est revenue à la charge: si la cheffe du PLQ convient que «l'enjeu du coût de la vie affecte les Québécois», elle a dénoncé le «pur électoralisme» de Legault qui «préfère attendre après l'élection».
M. Legault gère la crise du coût de la vie comme on gère les nids-de-poule au Québec, a asséné de son côté le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois.
«Il “patch” les nids-de-poule, il envoie un chèque, et six mois plus tard, il se surprend que ça n'a pas fonctionné, il “re-patch” le nid-de-poule avec un autre chèque.»
«Si la crise d'inflation dure deux ou trois ans, qu'est-ce que va faire François Legault? Envoyer des chèques à chaque trois mois? Ça ne tient juste pas la route, c'est un manque de vision total», a-t-il déploré.
Son parti dit proposer des solutions «structurantes», notamment l'augmentation du salaire minimum, et le contrôle des prix des loyers et des maisons.
À VOIR | Compte-rendu du journaliste Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17
Au contraire, la stratégie déployée par le gouvernement est `responsable', a rétorqué en mêlée de presse la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
«C'est prendre acte d'une situation qui est réelle et offrir des (solutions)», a-t-elle soutenu.
«On a donné 500 $ qui avait été calculé sur une base pour être capable de rencontrer le panier de services pendant un certain temps. Force est de constater que si la tendance se maintient, il va falloir agir à nouveau.»
Lors de la présentation de son budget en mars 2022, son dernier avant la campagne électorale d’octobre 2022, le gouvernement Legault a annoncé la distribution d’un chèque de 500 $ à tous les adultes ayant un revenu net de 100 000 $ et moins.
Cette somme, censée être non récurrente à l’origine, a été versée en quelques mois à 6,4 millions de contribuables. Le montant avait été intégré à la déclaration de revenus de 2021. Cela signifiait qu’une personne qui aurait droit par exemple à un remboursement d’impôt de 500 $ recevait en fait un chèque de 1000 $.
Au cabinet du premier ministre, on affirme que le premier 500 $ octroyé aux Québécois était bel et bien circonstanciel et que la nouvelle conjecture économique justifie une nouvelle distribution aux contribuables.
«Le chèque de 500$ est une compensation pour un panier de consommation de base. Une inflation autour de 4,7 % était le meilleur estimé au moment de la préparation du budget, qui a été déposé en mars. Il s’agissait alors d’une moyenne annuelle et nous avions prévu que l’inflation soit plus élevée au premier semestre», a-t-on indiqué.
«Maintenant, on voit que ça continue d’augmenter. On va continuer d’aider le portefeuille des Québécois comme on le fait depuis 2018. Nous aurons de nouvelles propositions à soumettre aux Québécois dans le cadre de l’élection générale d’octobre», ajoute-t-on, toujours sans spécifier la hauteur du nouveau montant promis.
Avec des informations de la Presse canadienne