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Valérie Plante prévient toutefois qu'il faudra s'entendre sur les chiffres afin d'avancer.
Même si aucune offre n'a été mise sur la table lundi lors de la rencontre entre la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et les maires responsables des sociétés de transport, la mairesse de Montréal se dit rassurée même s'il y a encore beaucoup de travail à faire.
«C'était une bonne première rencontre où on a senti la volonté [de la part de tous] de trouver des solutions durables face aux questions de financement de transport collectif, qui est un gros dossier», a-t-elle dit en conférence de presse mardi à Montréal en marge du Sommet Climat.
Sur le réseau social X, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) avait salué lundi aussi l’ouverture de la ministre et considéré «que c’est le début d’une conversation à poursuivre sur le financement du transport collectif».
La mairesse Plante soutient que la ministre Guilbault souhaite régler la question avant l'été. «C'est une bonne nouvelle», a-t-elle ajouté.
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Même s'il y a «beaucoup espoir», Mme Plante prévient toutefois qu'il faudra s'entendre sur les chiffres afin d'avancer. Et, il y a de l'argent disponible avait-on indiqué lundi.
La semaine dernière, le gouvernement se disait prêt à éponger les pertes de revenus tarifaires liées à une diminution de l’achalandage depuis la pandémie (ce qu’il appelle des déficits conjoncturels), mais pas les déficits structurels.
Or, certaines sociétés de transport n’ont pas de déficit conjoncturel, mais seulement structurel, et le gouvernement semble désormais ouvert à trouver une manière de les aider également.
«J’ai envie qu’on se partage une vision commune, des objectifs communs et qu’on se demande : "comment on finance à court, moyen et long terme pour ce à quoi on aspire comme société?"», a dit la mairesse Plante mardi.
Selon la mairesse, il faut revoir le financement pour réaliser les objectifs du gouvernement du Québec et celles des municipalités, dont notamment tout ce qui touche l'électrification des transports et la bonification de l'offre des services. «Si on veut plus de monde, moins de transport solo, moins d’émissions de gaz à effet de serre, le transport collectif est la clé», a-t-elle renchéri.
Sur le réseau social X, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) avait salué lundi l’ouverture de la ministre et considéré «que c’est le début d’une conversation à poursuivre sur le financement du transport collectif».
Le prochain rendez-vous se tiendra le 24 mai prochain entre les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal pour discuter du dossier.
La rencontre de lundi s’est tenue alors que les relations sont particulièrement tendues entre les villes et le gouvernement.
Il y a deux semaines, Geneviève Guilbault avait provoqué un tollé en affirmant que la gestion du transport collectif n'était pas une mission de l'État.
Ses propos ont suscité une avalanche de critiques. Le maire de Québec, Bruno Marchand, avait dit qu’il n’avait plus confiance en Mme Guilbault et qu’elle n’avait pas de vision.
Le premier ministre François Legault est allé plus loin que sa ministre en affirmant qu’il était plus facile pour les maires de «quêter» au gouvernement du Québec «que de faire le ménage dans leurs dépenses».
Les maires tentent de trouver une solution aux déficits importants qui plombent les sociétés de transport. Ils envisagent plusieurs scénarios, dont des coupes de services.
Concernant le campement propalestinien sur le terrain de l'Université McGill depuis plus d'une semaine, la mairesse Plante soutient qu'il faut «continuer les discussions».
Bien qu'il y a eu une première «vraie» rencontre entre la direction de l'Université McGill et les manifestants, aucune entente n'a été conclue. Selon la mairesse Plante, la solution se trouve dans les discussions. «J’en appelle à tout le monde de continuer à avoir ces discussions pacifiques», a-t-elle renchéri en conférence de presse mardi.
D'ailleurs, elle a assuré que le Service de police de Montréal et le Service incendie de Montréal surveillent toujours de près la situation sur le terrain.
Les manifestants espèrent toujours que McGill, comme les autres universités, cesse toute participation financière dans les entreprises liées à l’effort de guerre. Certains demandent même aux établissements de rompre leurs liens avec toutes les entreprises liées à Israël.
«En coupant le lien financier de McGill, ça aurait un impact sur l’armement utilisé à Gaza», avait dit Ari Nahman, une porte-parole du campement lundi. «Nous avons envie d'un échéancier le plus tôt possible parce que tant aussi longtemps qu'on parle aux médias, il y a un génocide qui se déroule.»
Avec les informations d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info et de Thomas Laberge pour La Presse canadienne