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«Cela fait un an que le dossier aurait pu être réglé par le RTC et ça n’a pas été fait», a déploré la présidente du SETPQM, Hélène Fortin.
Les chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) sont officiellement entrés en grève, samedi, mettant potentiellement fin au service d’autobus jusqu’au 16 juillet inclusivement, soit la date de fin du Festival d'été de Québec (FEQ).
Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain (SETPQM) mentionne qu’il n’a pas été possible pour les deux parties d’en arriver à une entente, et ce, malgré l’envoi d’un avis de grève il y a plus de 25 jours.
«Cela fait un an que le dossier aurait pu être réglé par le RTC et ça n’a pas été fait, a déploré la présidente du SETPQM, Hélène Fortin. Si on en est là aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu un manque de volonté de la part de l’employeur.»
«Les négociations se poursuivent de façon intensive afin d’en arriver rapidement à une entente pour le bénéfice de notre clientèle», a pour sa part déclaré le RTC par voie de communiqué.
Cette grève survient à l’approche du FEQ, qui débute le 6 juillet prochain dans la Capitale-Nationale.
La société de transport a mis en place une procédure de remboursement pour les clients détenteurs de laissez-passer mensuel ou de titres FestiBUS illimité via leur site web. Un formulaire de demande de remboursement sera disponible après la fin de la grève et les usagers auront trois mois pour le compléter, a expliqué la société de transport.
Malgré la grève, le RTC souligne que les services de transport adapté de la Capitale, Flexibus et à Vélo sont maintenus.
Le RTC dessert une population de 580 000 habitants, exploite une flotte de 449 autobus standards, 109 autobus articulés et 64 minibus hybrides.
Dans leur communiqué respectif, les deux parties ont fait valoir leur volonté de poursuivre les négociations afin d'en arriver à une entente le plus tôt possible. Un conciliateur-médiateur du ministère du Travail continue aussi d'accompagner les parties afin de trouver un terrain d'entente rapidement, a souligné le ministre Jean Boulet sur Twitter.
De son côté, le maire Marchand n'a pas caché avoir les mains quelque peu liées dans cette situation, puisque le RTC est une entité indépendante de la Ville et qu'il existe des lois pour garantir aux travailleurs le droit de faire la grève.
«On ne peut pas faire rentrer des briseurs de grève, on ne peut pas se dire qu'on va faire un faux système de transport collectif à côté qui va faire en sorte de venir contourner les règles et de venir enlever le droit de grève de ces travailleurs. C'est un droit qui est reconnu dans la loi, alors on est très limité dans ce qu'on peut faire', a avoué le maire.
M. Marchand a souligné que du travail se fait depuis plusieurs semaines en coulisses pour se préparer à l'éventualité d'une grève qui se prolongerait pendant la semaine ou le Festival d'été, ajoutant que toutes les options sont sur la table.
«Cependant, ça ne reviendra jamais à l'état normal: tout ce qu'on va pouvoir mettre en place ne couvrira pas l'ensemble des conséquences négatives d'avoir un arrêt du transport collectif', a-t-il prévenu.
Avec les informations de La Presse canadienne