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Plusieurs touristes mexicains étaient sur place lors du Grand Prix de Montréal. Certains passionnés sont même prêts à payer le prix fort pour visiter tous les circuits de la Formule 1.
Les gradins de la première tribune du circuit Gilles-Villeneuve se remplissaient peu à peu dimanche avant-midi en vue du plus grand évènement sportif au pays.
Des drapeaux de plusieurs nationalités ont commencé à apparaître dans la mer de spectateurs. Bien que le drapeau du Canada triomphe sur le site du Grand Prix de Montréal, d’autres couleurs se distinguent du lot: celles du Mexique.
En se promenant sur le site, il était possible de voir de nombreux touristes mexicains arborant le fameux drapeau rouge et vert avec, au centre, l’emblème du pays – un aigle royal perché sur un figuier, dévorant un serpent.
Noovo Info a constaté que des familles ont décidé de quitter les grandes villes mexicaines exclusivement pour assister au Grand Prix de Montréal. Certaines familles passionnées ne comptent pas s’arrêter là et souhaitent assister à plusieurs Grands Prix de Formule 1 (F1), situés dans les quatre coins du globe.
Angel Rincon de la Rosa et sa famille ont déboursé 2000$ chaque afin de mettre la main sur un billet en tribune principale pour la grande course de dimanche. Malgré le prix faramineux, l’homme de 39 ans de Guadalajara – métropole à l’ouest du pays – compte s’envoler l’année prochaine pour l’Italie en compagnie de son épouse et de sa fille, Astrid Fregoso, en vue du Grand Prix d’Émilie-Romagne.
«Chaque année, nous visitons un Grand Prix différent. Et cette année, nous avons décidé de venir à Montréal», a expliqué M. Rincon de la Rosa en espagnol.
Astrid, âgée de 16 ans, a affirmé que la F1 est tout simplement une passion pour tous les membres de la famille, qui a donc décidé d’explorer plusieurs pays par le biais du sport automobile.
«Nous sommes allés au circuit de Silverstone l’année dernière (Grand Prix de Grande-Bretagne) et nous sommes déjà allés à celui du Mexique», a-t-elle mentionné.
Un duo père-fils a profité du Grand Prix afin de se rejoindre à Montréal. Eduardo Espinosa, un avocat pratiquant à Mexico City, a décidé de joindre son fils, Luis, qui étudie actuellement à l’Université McGill.
Grâce à son fils de 22 ans, M. Espinosa a attrapé la piqûre pour la F1 il y a plus de quatre ans.
«J’ai tout simplement commencé à regarder toutes les courses», s'est-il souvenu.
L’homme de 64 ans dit avoir profité de l’occasion pour assister à son tout premier Grand Prix. Et celui de Montréal ne sera pas le dernier.
«J’ai acheté deux billets le prochain Grand Prix du Mexique», a-t-il indiqué. Ces billets lui ont coûté le double du prix de ceux de Montréal. «Et j’ai payé 500$ pour Montréal sur un site de revente!»
Quant à Luis, le jeune étudiant a déjà visité trois sites de la F1. «C’est la deuxième fois que je viens au Grand Prix de Montréal. J’ai aussi fait Mexico et Silverstone», a-t-il souligné.
Et la famille ne souhaite poursuivre cette belle aventure pour plusieurs années, a conclu le père de famille.
Le Grand Prix de Montréal semble d’ailleurs convaincre plusieurs touristes d’assister à d’autres courses de la F1. Accompagné de sa femme et de sa fille, Arnoldo Reyes souhaite ensuite «aller au Grand Prix du Mexique et à celui d’Austin, au Texas».
À l’instar des autres spectateurs, le comptable professionnel agréé du Guerrero – un État situé dans le sud-ouest du Mexique – affirme avoir payé le prix fort pour obtenir des sièges en première tribune.
Selon la Société du parc Jean-Drapeau et Tourisme Montréal, le Grand Prix du Canada permet d’attirer plusieurs touristes internationaux et entraîne des retombées économiques importantes pour le pays.
En 2022, 117 000 spectateurs, dont 52% proviennent de l’extérieur du Québec, ont visité le site de l'île Notre-Dame, indique-t-on.
Une étude commandée par la Société du parc Jean-Drapeau, Tourisme Montréal et le promoteur du Grand Prix du Canada (Octane) est actuellement en cours afin de mesurer les retombées économiques de l’édition 2023, révèle la conseillère en communications à la Société du parc Jean-Drapeau, Jessica Gaulin.
«Une étude similaire réalisée en 2019 a permis de déterminer que l’impact sur le produit intérieur brut (PIB) du Québec s’élevait à 63,2 M$ pour cette année-là», a affirmé Mme Gaulin.