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Un incendie imputé à une attaque de drone s'est déclaré dans un aéroport de la région de Koursk, dans le sud de la Russie, qui borde l'Ukraine, a annoncé mardi le gouverneur de la région.
Dans une nouvelle démonstration de défi de Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mardi dans une ville de l'est près de la ligne de front tandis que deux autres sites stratégiques à l'intérieur de la Russie auraient été touchés par des attaques de drones.
Un incendie imputé à une attaque de drone s'est déclaré dans un aéroport de la région de Koursk, dans le sud de la Russie, qui borde l'Ukraine, a annoncé mardi le gouverneur de la région. Lors d'un deuxième incident, une usine industrielle à 80 kilomètres de la frontière ukrainienne a également été ciblée par des drones, ont rapporté des médias indépendants russes, ratant apparemment un dépôt de carburant sur le site.
Dossier | Guerre en Ukraine
Les frappes ont été menées un jour après que Moscou ait accusé Kiev d'attaques de drones sans précédent sur deux bases aériennes loin en Russie, et lancé une autre vague de frappes de missiles sur le territoire ukrainien.
À l'occasion de la journée des forces armées ukrainiennes, M. Zelensky s'est rendu dans la région orientale de Donetsk et s'est engagé à repousser les forces russes hors de tout le territoire ukrainien.
«Tout le monde voit votre force et votre talent. Je suis reconnaissant à vos parents. Ils ont élevé de vrais héros», a déclaré M. Zelensky dans une adresse vidéo aux forces ukrainiennes depuis la ville de Sloviansk, un bastion ukrainien clé à l'est.
Les responsables ukrainiens n'ont pas officiellement confirmé être à l'origine des attaques de drones, maintenant leur apparente politique d'ambiguïté délibérée comme ils l'ont fait dans le passé en ce qui concerne les attaques très médiatisées contre des cibles russes.
Mais le conseiller présidentiel Mikhail Podolyak a nargué Moscou dans des commentaires sur Twitter.
«Si quelque chose est lancé dans l'espace aérien d'autres pays, tôt ou tard des objets volants inconnus reviendront au point de départ, a écrit M. Podolyak. La terre est ronde.»
Les attaques contre des bases russes ― à plus de 500 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine ― ont exposé la vulnérabilité de certains des sites militaires les plus stratégiques de Russie, soulevant des questions sur l'efficacité de leurs défenses aériennes. Ils ont également menacé une escalade majeure de la guerre de neuf mois. L'un des aérodromes abrite des bombardiers capables de transporter des armes nucléaires.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que trois militaires russes avaient été tués et quatre autres blessés par des débris, et que deux avions avaient été légèrement endommagés.
Le ministère n'a pas précisé d'où provenaient les drones. Mais des blogueurs militaires russes ont déclaré qu'ils avaient probablement été lancés par des éclaireurs ukrainiens et ont fait valoir que les frappes avaient infligé de graves dommages à la réputation de Moscou.
Les attaques contre la base d'Engels dans la région de Saratov sur la Volga et la base de Dyagilevo dans la région de Riazan dans l'ouest de la Russie faisaient partie des efforts de l'Ukraine pour réduire la force de bombardement à longue portée de la Russie, a expliqué le ministère.
La base d'Engels héberge des bombardiers stratégiques à capacité nucléaire Tu-95 et Tu-160 qui ont été impliqués dans des frappes contre l'Ukraine. Dyagilevo abrite des avions ravitailleurs utilisés pour le ravitaillement en vol.
Dans une mise à jour quotidienne des renseignements sur la guerre en Ukraine, le ministère britannique de la Défense a indiqué que la Russie était susceptible de considérer les attaques contre la base comme «certaines des défaillances les plus importantes sur le plan stratégique de la protection des forces depuis son invasion de l'Ukraine».
Il a ajouté que les bombardiers seraient probablement dispersés sur d'autres aérodromes.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que les autorités russes «prendront les mesures nécessaires» pour renforcer la protection des installations clés compte tenu des dernières attaques ukrainiennes.
S'exprimant lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes mardi, M. Peskov a déclaré que «la poursuite de telles attaques terroristes par le régime ukrainien constitue une menace».
M. Peskov a réaffirmé que la Russie ne voyait aucune perspective de pourparlers de paix pour le moment, ajoutant que «la Fédération de Russie doit atteindre ses objectifs déclarés».
La Russie, quant à elle, a maintenu des attaques intenses sur le territoire ukrainien, bombardant des villes pendant la nuit près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, laissant plus de 9000 foyers sans eau courante, ont déclaré des responsables ukrainiens locaux.
Les villes se trouvent de l'autre côté du fleuve Dniepr depuis la centrale nucléaire, qui a été saisie par les forces russes au début de la guerre. La Russie et l'Ukraine s'accusent depuis des mois de bombardements sur et autour de l'usine.
Le chef de la région de Soumy, au nord de l'Ukraine, qui borde la Russie, a annoncé que Moscou avait lancé plus de 80 attaques de missiles et d'artillerie lourde sur son territoire. Le gouverneur Dmytro Zhyvytsky a précisé que les frappes avaient endommagé un monastère près de la ville frontalière de Shalyhyne.
Le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Yurii Ihnat, a dit que la capacité du pays à abattre des missiles entrants s'améliorait, notant qu'il n'y avait eu aucun rapport récent d'utilisation de drones d'attaque de fabrication iranienne sur le territoire ukrainien.
Il a refusé de commenter les dégâts causés aux deux bases aériennes russes.