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Société

Des travailleurs d’Amazon ont manifesté à Québec

Ils souhaitaient obtenir une «réelle compensation» pour les fermetures d'entrepôt.

/ Noovo Info

Des travailleurs d'Amazon licenciés s'étaient rendus à Québec jeudi matin avec «l'intention de parler à des responsables du gouvernement».

Les travailleurs se sont présentés au Château Frontenac sur l’heure du dîner afin d’accoster le ministre du Travail, Jean Boulet, pour «exiger des réponses» à leurs revendications, a indiqué le syndicat d’Amazon Laval (CSN) par communiqué. 

Après avoir passé une vingtaine de minutes à manifester à l'intérieur du congrès de la Corporation, ils ont finalement obtenu une rencontre avec le ministre Boulet.

«Celui-ci a démontré une ouverture superficielle à leurs demandes, tout en refusant de prendre des mesures politiques contre la multinationale», précise le syndicat qui ajoute que le ministre du Travail a invité le syndicat à aller devant les tribunaux pour faire valoir ses demandes.

Les manifestants de la campagne «Ici, on boycotte Amazon» et les membres du syndicat d’Amazon Laval auraient voulu convaincre le gouvernement afin qu'il passe une loi spéciale visant Amazon et que la multinationale soit sactionner.

Le syndicat soulignait en début de journée que le gouvernement Legault «évite le plus possible d’adresser publiquement les revendications des travailleurs licenciés».

«Comment peut-il fermer les yeux sur 4700 personnes mises à la porte comme ça?» a critiqué Félix Trudeau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d'Amazon Laval (STTAL).

C’est d’ailleurs la raison qui a poussé les travailleurs à occuper le dîner d’affaires du ministre Boulet jeudi midi. Ils exigaient que ce dernier «réagisse publiquement et déclare son intention de forcer la réouverture des entrepôts».

«S'il refuse, il sera clair qu'il prend le côté des multinationales contre la population», a soutenu le président du STTAL.

Rappelons qu'Amazon a annoncé en janvier la fermeture des entrepôts, entraînant le licenciement de près de 2000 travailleurs permanents. En comptant les travailleurs employés par des sous-traitants, le nombre total de licenciements dépasse les 4500.

 

La CSN affirme qu'Amazon voulait mettre fin à ce qui aurait été la première convention collective des travailleurs en Amérique du Nord chez Amazon et décourager les efforts de syndicalisation ailleurs.

Amazon avait rejeté les accusations de bris de syndicat, affirmant que sa décision de fermer les entrepôts était basée sur la volonté de fournir des services efficaces et rentables aux clients.

Cependant, ni les manifestants ni la co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, n'avaient cru sur parole l'entreprise.

«Amazon ment», avait soutenu Mme Ghazal. 

«On a eu le courage de créer un syndicat chez Amazon après avoir enregistré des centaines de blessures en quelques mois. On a eu l'audace de demander de meilleures conditions de travail et un salaire à la hauteur de notre force de travail. Pour ça, on a été renvoyés», avait souligné le président du président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d'Amazon Laval.

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Avec de l'information de La Presse canadienne.