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La société russe Rosatom a décrit les pourparlers sur les mesures nécessaires pour protéger la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia et la région environnante comme «substantiels, utiles et francs».
Le dirigeant de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU a rencontré jeudi à Moscou des responsables de l'armée russe et de la société nationale d'énergie atomique, alors qu'il poursuit ses efforts pour mettre en place une zone de protection autour d'une centrale nucléaire occupée par la Russie en Ukraine.
La société russe Rosatom a décrit les pourparlers sur les mesures nécessaires pour protéger la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia et la région environnante comme «substantiels, utiles et francs». Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a quant à lui indiqué que de nouvelles négociations étaient nécessaires.
«Il est essentiel que la zone se concentre uniquement sur la prévention d'un accident nucléaire, a-t-il écrit sur Twitter. Je continue à travailler en ce sens.»
La réunion à Moscou a eu lieu au lendemain de la visite audacieuse du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington, à l’occasion de son premier déplacement connu hors de son pays en près de 10 mois de guerre contre l’envahisseur russe.
Cette visite dans la capitale américaine visait à revigorer le soutien des États-Unis et du reste du monde envers l'Ukraine, au moment où la Russie semble avoir perdu son élan sur le champ de bataille.
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L'armée russe a de son côté annoncé jeudi que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, avait rendu visite à ses troupes sur la ligne de front de ce que le Kremlin appelle son «opération militaire spéciale» en Ukraine. Le lieu exact de la visite n'a pas été divulgué.
Une vidéo publiée par le ministère russe de la Défense montrait M. Choïgou en train d’inspecter les quartiers temporaires des soldats dans des abris et discutant avec des commandants militaires.
Avant son voyage à Washington, M. Zelensky s’est aussi rendu au front pour rencontrer ses troupes, dans la ville de Bakhmout, récemment au centre de certains des combats les plus intenses de la guerre.
Le président russe Vladimir Poutine n'a jamais été vu se rendre dans les zones de première ligne. Le journal russe Rossiyskaya Gazeta a rapporté que M. Poutine avait visité son quartier général de commandement en Ukraine la semaine dernière, mais son emplacement n'a pas été révélé.
Rafael Grossi, de l'AIEA, a exhorté la Russie et l'Ukraine pendant plus de trois mois à s'entendre sur une zone de sécurité autour de la plus grande centrale nucléaire d'Europe. Les responsables ukrainiens ont appelé à plusieurs reprises à une zone démilitarisée autour de la centrale, qui a été saisie par les forces russes au début de la guerre.
Bien que les six réacteurs de la centrale soient à l'arrêt, le cœur du réacteur et le combustible nucléaire irradié doivent encore être refroidis pendant de longues périodes pour éviter qu'ils ne surchauffent et ne déclenchent des effondrements dangereux comme ceux qui se sont produits en 2011 lorsqu'un tsunami a frappé la centrale de Fukushima au Japon. L'Ukraine a connu le pire accident nucléaire au monde, à Tchernobyl en 1986.
L'Ukraine et la Russie se sont blâmées pour les bombardements répétés, qui ont conduit à plusieurs reprises la centrale de Zaporijia à perdre l'électricité nécessaire au fonctionnement de son système de refroidissement. Plus tôt ce mois-ci, des responsables ukrainiens ont également accusé les troupes russes d'avoir installé plusieurs lance-roquettes sur le site.
M. Grossi a affirmé en novembre que les principales questions en litige concernaient l'équipement militaire et le rayon de la zone de sécurité.