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Des missiles russes frappent la ville natale de Zelensky

Des missiles russes ont frappé lundi un complexe d'appartements et un bâtiment universitaire dans la ville de Kryvyi Rih, au centre de l'Ukraine.

Dans cette photo fournie par le bureau de presse du ministère de l'Intérieur ukrainien, un immeuble d'appartements en feu est visible après une attaque à Kryvyi Rih, Ukraine, le lundi 31 juillet 2023. (Bureau de presse du ministère de l'Intérieur ukrainien via AP)
Dans cette photo fournie par le bureau de presse du ministère de l'Intérieur ukrainien, un immeuble d'appartements en feu est visible après une attaque à Kryvyi Rih, Ukraine, le lundi 31 juillet 2023. (Bureau de presse du ministère de l'Intérieur ukrainien via AP)

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

Des missiles russes ont frappé lundi un complexe d'appartements et un bâtiment universitaire dans la ville de Kryvyi Rih, au centre de l'Ukraine, tuant quatre personnes et en blessant plusieurs autres, les explosions ayant piégé les résidents sous les décombres, a déclaré le ministre ukrainien de l'Intérieur.

Kryvyi Rih est la ville natale du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

L'un des deux missiles a détruit une partie de l'immeuble d'habitation située entre le quatrième et le neuvième étage, a précisé le ministre de l'Intérieur, Ihor Klymenko. Des vidéos ont montré une colonne de fumée noire et des voitures brûlées ou endommagées dans une rue bordée d'arbres.

Une fillette de 10 ans figure parmi les victimes, selon les autorités. Le gouverneur de Dnipro, Serhii Lysak, a déclaré que 53 personnes avaient été blessées dans l'attaque du matin, qui a également détruit une partie du bâtiment de quatre étages de l'université.

Au même moment, une frappe d'artillerie ukrainienne sur la province partiellement occupée de Donetsk a tué deux personnes et en a blessé six dans la capitale régionale, selon Denis Pushilin, le dirigeant de la province illégalement annexée qui a été installé par Moscou.

Un bus a également été touché lorsque les forces ukrainiennes ont bombardé la ville de Donetsk à plusieurs reprises lundi, a ajouté M. Pushilin.

Les affirmations des deux parties n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

Une récente contre-offensive ukrainienne, déployant des armes fournies par les alliés occidentaux de Kyiv et visant à chasser les forces russes des zones occupées, s'est intensifiée la semaine dernière. En même temps, l'Ukraine a cherché à porter la guerre en Russie, utilisant apparemment des drones pour frapper des cibles aussi éloignées que Moscou.

Les attaques de drones ukrainiens contre la Russie et les territoires annexés par Moscou, notamment la Crimée, sont devenues plus fréquentes. La dernière attaque en date, dimanche, a endommagé deux immeubles de bureaux situés à quelques kilomètres du Kremlin.

La Russie a renforcé la sécurité à la suite de cette attaque, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a qualifié l'attaque d'«acte de désespoir».

«Le régime de Kyiv se trouve dans une situation très, très difficile, a dit M. Peskov, car la contre-offensive ne fonctionne pas comme prévu.»

«Il est évident que les ressources de plusieurs milliards de dollars qui ont été transférées par les pays de l'OTAN au régime de Kyiv sont en fait dépensées de manière inefficace», a estimé M. Peskov.

«Cela suscite de grandes interrogations dans les capitales occidentales et un grand malaise parmi les contribuables des pays occidentaux.»

Un autre drone ukrainien a visé un commissariat de police tôt lundi dans la région russe de Bryansk, qui borde l'Ukraine, mais il n'y a pas eu de victimes, selon le gouverneur local.

À Kryvyi Rih, les équipes de secours recherchaient lundi des personnes piégées dans les décombres des deux bâtiments touchés. Les forces du Kremlin ont parfois pris la ville pour cible depuis qu'elles ont envahi l'Ukraine en février 2022.

Le bombardement de zones peuplées à l'aide de missiles, de pièces d'artillerie et de drones a été l'une des caractéristiques de la stratégie militaire de Moscou pendant la guerre, une approche qui s'est poursuivie pendant la contre-offensive ukrainienne qui a débuté en juin.

Les responsables russes insistent sur le fait qu'ils ne visent que des cibles militaires légitimes, mais l'Ukraine et ses partisans affirment que la mort massive de civils lors des précédentes attaques constitue une preuve de crimes de guerre.

«Ces derniers jours, l'ennemi s'est obstiné à attaquer les villes, les centres-villes, à bombarder des objets et des habitations civils, a dénoncé M. Zelensky dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Mais cette terreur ne nous effraiera pas et ne nous brisera pas.»

Les bombardements russes de lundi ont également tué une femme de 70 ans dans sa maison dans un village de la province de Kharkiv près d'Izyum, ainsi qu'un civil dans la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué les autorités locales.

Dans la province de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, une personne a été tuée et sept autres ont été blessées après que la Russie a bombardé 12 villes et villages, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko.

Les autorités ukrainiennes n'ont pas reconnu les attaques de drones menées dimanche dans la région de Moscou. Dans son allocution vidéo nocturne, M. Zelensky a déclaré : «Progressivement, la guerre revient sur le territoire de la Russie ― dans ses centres symboliques et ses bases militaires, et c'est un processus inévitable, naturel et absolument juste.»

Par ailleurs, le chef des mercenaires russes, Evgeni Prigojine, a déclaré lundi que son groupe Wagner ne recrutait pas de combattants à l'heure actuelle.

Dans un message audio publié sur une chaîne Telegram associée au chef de Wagner, M. Prigojine a indiqué que la société avait suspendu le recrutement car il n'y a actuellement «pas de pénurie de personnel».

M. Prigojine a déjà accepté les estimations occidentales selon lesquelles il a perdu plus de 20 000 hommes dans la longue bataille pour la ville ukrainienne de Bakhmout.

Le mois dernier, M. Prigojine a pris la tête d'une éphémère mutinerie contre Moscou, exigeant un changement de direction au sein de l'armée russe. Pour tenter de le contrôler, les autorités russes ont insisté sur le fait que les combattants de Wagner ne pouvaient retourner en Ukraine que s'ils rejoignaient l'armée régulière russe.

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