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La Ville de Saguenay mettra en place des mesures préventives et temporaires afin de prévenir tous les risques liés à la situation.
Des mousses ignifuges utilisées à la base militaire de Bagotville seraient à l’origine des traces de contaminants retrouvés dans l’eau d’un secteur «précis» de l’arrondissement de La Baie, indique la Ville de Saguenay, mercredi.
En raison de résultats «inhabituel» lors d'analyse d'échantillon d'eau, la Ville de Saguenay mettra en place des mesures préventives et temporaires afin de prévenir tous les risques liés à la situation.
Voyez le récapitulatif de Jade Laplante au bulletin Noovo Le Fil Saguenay dans la vidéo plus haut.
Pour la majorité de son territoire, Saguenay confirme avoir retrouvé de faibles traces de composés perfluorés (aussi appelés substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques, ou PFAS) dans l’eau, dont les valeurs se retrouvaient «bien en dessous des éventuelles normes instaurées par les paliers de gouvernement.»
Bien que ce ne soient que des recommandations et non des normes légales à suivre au Québec, Santé Canada propose une concentration de 30 nanogrammes par litres d’eau (ng/l). Les résultats des tests effectués dans deux puits de La Baie révèlent des concentrations de 108 et 104 ng/l.
Malgré cette donnée, la Direction de la santé publique du CIUSSS régional et Santé Canada est claire: «l’eau est potable».
«Il y a plusieurs facteurs à prendre en considération dans des analyses comme celles-là. Santé Canada recommande 30 ng/l, mais des données de plus de 30 ng/l ne veut pas nécessairement dire que l’eau est nocive pour la population», a expliqué la Dre Catherine Habel, médecin spécialiste en santé publique au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
À noter que les composés perfluorés se retrouvent dans l'environnement de «plusieurs façons» sont considérés comme des «contaminants émergents». Ceux-ci font toujours l’objet d’études scientifiques.
Des communications seront envoyées aux résidents qui sont touchés. Une ligne téléphonique et une page web (eau.saguenay.ca) seront mises à la disposition des citoyens qui auraient des questions.
La Ville affirme donc avoir fermé un puits qui «présentait des résultats inhabituels» lors des analyses d’échantillons obtenus en décembre dernier.
Ce puits, dit-on, ne desservait pas le secteur en continu, mais était utilisé pour des besoins «ponctuels lors de problème sur le réseau.» Saguenay ajoute «travailler» sur des solutions «permanentes».
Les travaux, temporaires et permanents, pourraient nécessiter un peu plus de 4 ans et coûter jusqu’à 6 millions de dollars. Les discussions entre la Ville, le ministère de la Défense et le gouvernement fédéral sont déjà en cours, afin de déterminer celui qui assumera les frais.
La Ville soutient qu’elle a débuté d’autres campagnes d’échantillonnage afin de «dresser un portrait complet de la situation».
Également, Saguenay installera des unités de traitement à la sortie des puits touchés afin de réduire au maximum les concentrations de contaminants. Cette mesure devrait être mise en place officiellement en janvier 2024.
Les citoyens qui possèdent des puits privés dans le secteur ciblé seront quant à eux raccorder au réseau municipal.
Dès lors, la Ville travaillera à «identifier une nouvelle source d’eau potable et d’y bâtir une installation de traitement et de distribution».
Présents à La Baie mardi, le chef du Bloc, Yves-François Blanchet, ainsi que le député de Jonquière, Mario Simard, ont directement interpelé le premier ministre Justin Trudeau mardi. Les deux bloquistes ont demandé qu’Ottawa «rende publics toutes les informations et tous les rapports concernant la possible contamination et ses risques pour la santé.»
Pour les plus récentes nouvelles touchant le Saguenay-Lac-Saint-Jean, consultez le Noovo.Info.