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Des limites de vitesse sur les autoroutes à 120 km/h, propose le PCQ
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a annoncé samedi qu’il hausserait la limite de vitesse sur les autoroutes du Québec à 120 km/h s’il était élu le 3 octobre prochain.
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a annoncé samedi qu’il hausserait la limite de vitesse sur les autoroutes du Québec à 120 km/h s’il était élu le 3 octobre prochain. Cette annonce a fait l’objet d’un point de presse à une halte routière de région de la Chaudière-Appalaches.
«On croit qu’il est temps de faire confiance aux automobilistes québécois. Les technologies, la sécurité des automobiles ont beaucoup évolué au cours des dernières années, a mentionné Éric Duhaime. La limite de vitesse sur les autoroutes du Québec devrait refléter cette nouvelle réalité.»
Il a été précisé que la vitesse à 120 km/h serait établie lorsque «les conditions le permettraient». Par exemple, cette hausse serait surtout établie sur les autoroutes affichant une vitesse limite de 100 km/h et non celles avec des limites de 80 ou 90 km/h. L’état des routes et la météo hivernale pourraient être d’autres facteurs à considérer.
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Le chef du PCQ a ajouté qu’ailleurs dans le monde, plusieurs autoroutes avaient déjà des limites de vitesse supérieures à celles du Québec. En Colombie-Britannique, la limite de vitesse de certaines autoroutes a par exemple été haussée à 120 km/h en 2014. «Ils ont étudié pour voir ce qu’il se passait en termes d’accidents et de 2014 à 2021, ils ont même enregistré une diminution des accidents de 15%», a développé Duhaime.
Il a également indiqué que cette proposition s’inscrivait dans «un mouvement d’idées plus large». «[On] cherche à faire davantage confiance aux Québécois, à responsabiliser les individus plutôt qu’à se fier au ‘’gouvernemaman’’ qui leur dit quoi faire. Il y a quelque chose là-dedans qui est tout à fait conforme avec notre philosophie politique», a conclu Éric Duhaime.
«Le temps, c’est de l’argent»
Lors de la période de question, Éric Duhaime a convenu qu’il se pouvait qu’une limite de vitesse plus élevée augmentent la consommation d’essence, mais a souligné qu’elle pourrait aussi mener à une économie de temps.
«Le temps c’est de l’argent aussi, a-t-il indiqué. Oui, il y a l’aspect de la consommation d’essence, mais il y a l’aspect du temps aussi qu’il faut mettre dans la balance sur le niveau économique pour voir lequel des deux est plus rentable.»
Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) Gabriel Nadeau-Dubois s'est dit préoccupé par l'annonce du PCQ et croit que cela pose des enjeux de sécurité. «Il y a quelques années, la Colombie-Britannique avait essayé quelque chose qui ressemble à ça. Ce qu'on a constaté là-bas, c'est une augmentation des accidents sur plusieurs routes, tellement, que la Colombie-Britannique a dû reculer à plusieurs endroits», a dit M. Nadeau-Dubois en mêlée de presse.
Questionné à savoir si cette annonce était de l'électoralisme de la part de M. Duhaime, le solidaire s'est contenté de dire que ce n'est pas dans les plans de son parti et qu'il était «très à l'aise avec le fait que ça ne fasse pas partie des propositions de Québec solidaire».
Étude sur le troisième lien réclamée
Au lendemain d'un rassemblement qui a réuni plus de 3000 partisans conservateurs au Centre Vidéotron, à Québec, M. Duhaime a de nouveau appelé le gouvernement de la Coalition avenir Québec à dévoiler les études qu'il a en main concernant le projet de troisième lien avec Lévis.
Samedi matin, le chef caquiste François Legault a une fois de plus refusé de rendre publique une étude de l'École nationale d'administration publique réalisée en 2019-2020 sur les impacts de grands projets comme le troisième lien sur le développement résidentiel, commercial, industriel, ainsi que sur la protection du territoire agricole.
Selon le premier ministre sortant, cette étude n'a pas besoin d'être dévoilée, parce qu'elle ne reflète pas la réalité post-pandémie et le projet actuellement défendu par son gouvernement.
Or, M. Duhaime a dénoncé le manque de transparence du précédent gouvernement.
«C'est le plus gros investissement de la grande région de Québec de notre histoire et M. Legault agit comme un amateur à l'heure actuelle. Non seulement ça, mais il ment à la population», selon le chef conservateur.
Questionné en point de presse à Rimouski sur les propos de M. Duhaime, M. Legault a répliqué que le chef conservateur devrait plutôt «faire le ménage dans sa gang» et «tasser» son candidat dans Pointe-aux-Trembles, Yves Beaulieu.
Une vidéo montrant M. Beaulieu en train de tenir des propos injurieux et vulgaires à l'endroit de M. Legault a fait surface ces derniers jours. Le candidat conservateur a souligné que la vidéo datait d'avant son saut en politique et s'est excusé pour ses propos, lors d'une entrevue accordée au journal Métro.
Avec des informations de La Presse canadienne.