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«Au lieu d’avoir un premier ministre fort, on a le chaos chez les libéraux!»
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a organisé une conférence de presse jeudi après-midi pour parler de la récente démission de Justin Trudeau et des menaces tarifaires américaines.
«Au lieu d’avoir un premier ministre fort pour répondre [aux menaces et "insultes" de Donald Trump], on a le chaos chez les libéraux!» a-t-il lancé au sujet de la démission du chef libéral dans une première conférence de presse depuis le départ annoncé du premier ministre du Canada et chef libéral.
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M. Poilievre a encore une fois demandé de déclencher des élections le plus rapidement possible. «Justin Trudeau doit avoir le courage de déclencher les élections», a-t-il ajouté.
EN COURS
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) January 9, 2025
«Au lieu d’avoir un premier ministre fort on a le chaos chez les libéraux!», lance @PierrePoilievre
«Justin Trudeau doit avoir le courage de déclencher les élections»@NoovoInfo #polican pic.twitter.com/gwvTS5bk9G
Lors de sa conférence de presse, il a critiqué sévèrement la gestion de Justin Trudeau dans plusieurs dossiers, dont la sécurité des frontières, l'immigration, l'économie canadienne. «Tout est hors de contrôle», a-t-il dit.
M. Poilievre se dit «prêt» à affronter le ou la prochain(e) candidat(e) libéral(e) aux élections. «Peu importe qui est chef libéral, ils ont tous appuyé les mesures de Justin Trudeau», a-t-il souligné jeudi après-midi, en donnant des surnoms aux potentiels candidats avec l'idée de son slogan Axe the tax.
Face aux menaces de Donald Trump concernant les tarifs douaniers, le chef conservateur propose d'imposer des taxes sur les produits américains et d'ouvrir les discussions avec le milieu des affaires pour leur faire comprendre qu'il y a un risque au niveaux des emplois avec les tarifs annoncés.
«On ne sait même pas selon quelles règles les libéraux choisiront un nouveau chef et on ne sait pas quand ils vont le choisi. On est à peine à quelques jours de l'arrivée de Donald Trump, qui menace les tarifs contre pays et qui fait des insultes en déclarant que le Canada comme étant le 51e État», a-t-il prévenu.
Rappelons que de hauts fonctionnaires à Ottawa sont en train de dresser une liste d'une centaine de produits fabriqués aux États-Unis susceptibles d'être frappés par des mesures de représailles. Selon certaines sources rapportées par CTV News, cette liste comprend notamment les produits en acier et en céramique, y compris les toilettes et les éviers, ainsi que le jus d'orange de Floride.
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Selon M. Poilievre, il faudrait exporter le pétrole et le gaz canadiens vers d’autres marchés mondiaux, au lieu de les vendre à «bas prix» aux États-Unis. Il a accusé le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, d'avoir «freiné» le développement des infrastructures nécessaires à cette exportation.
«On est stupide! On vend notre énergie à bas prix aux USA!»
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) January 9, 2025
Il faut vendre notre pétrole et gaz ailleurs dans le monde, dit @PierrePoilievre
Il accuse @s_guilbeault d’avoir empêché le développement d’infrastructures pour l’exportation@NoovoInfo pic.twitter.com/lNL0KxTngD
«Quand je serai premier ministre, nous aurons une économie libre et sans taxes», a soutenu M. Poilieve, en raffirmant que le coût de la vie sera moins élevé s'il est élu aux prochaines élections.
Le chef conservateur ne tarit pas d'éloges à l'égard du milliardaire et bras droit du président américain élu, Elon Musk, qui a récemment annoncé qu'il souhaite le voir devenir premier ministre du Canada. Il souhaite même solliciter ses conseils.
Sans répondre directement à savoir s'il accepte l'appui de M. Musk à sa candidature, le chef conservateur a poursuivi en expliquant que s'il avait «la chance de parler directement à M. Musk», il lui demanderait comment attirer davantage d'investissements au Canada.
«Je pense que M. Musk est le fondateur et propriétaire de l'entreprise d'automobiles la plus grande au monde», a-t-il déclaré. «Comment pouvons-nous, sans faire le "BS" corporatif, attirer cet investissement ici au Canada? Pourquoi (...) notre gouvernement a-t-il expulsé tous ces investissements aux États-Unis?»
En anglais, M. Poilievre a affirmé que «ce serait bien si nous pouvions convaincre M. Musk d'ouvrir certaines de ses usines ici au Canada, créant ainsi des emplois bien rémunérés pour notre population».
À la mi-décembre, le fondateur de Tesla et SpaceX, qui a été nommé par Donald Trump à la tête d’une commission pour «l’efficacité gouvernementale», avait commenté avec un emoji «100 %» sous une publication sur X affirmant que Pierre Poilievre est «extrêmement impressionnant» et qu'il «devrait être le prochain dirigeant du Canada».
Au cours des derniers mois, l'homme le plus riche du monde s'est ingéré à de nombreuses reprises dans la politique fédérale canadienne, attaquant à maintes reprises le premier ministre Justin Trudeau.
Pas plus tard que mercredi, il s'est moqué de l'affirmation du chef du gouvernement canadien voulant que «jamais, au grand jamais, le Canada fera(it) partie des États-Unis». M. Musk a réagi en affirmant que ce que dit M. Trudeau «n'a plus d'importance». M. Musk l'a qualifié de «fille» qui n'est plus «gouverneur» du Canada.
En décembre, toujours sur X, il l'avait même qualifié d'«insupportable abruti». Et selon lui, l'année 2025 «s'annonce bien», en partie en raison de la démission de M. Trudeau.
M. Poilievre, qui semble admiratif du libertarisme du milliardaire, a réitéré jeudi qu'il compte couper les taxes et les impôts des entreprises canadiennes.
«Je vais couper la bureaucratie, les consultants, le gaspillage et on va avoir une économie libre et ouverte qui est capable de faire la concurrence avec tous les autres pays», a-t-il promis.
Le chef conservateur a aussi lancé «un avertissement» aux Américains: «les jours où le gouvernement du Canada expulse des milliards de dollars avec des politiques étatiques chères et destructrices sont finis».
Avec des informations de La Presse canadienne