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Ce «déficit prévisible» toucherait particulièrement la Montérégie, les Laurentides, Lanaudière, Chaudière-Appalaches et le Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Les régions du Québec accusent un déficit de 18 000 immigrants annuellement pour répondre à leurs besoins en main-d'oeuvre, affirme la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.
«Dans toutes les régions, il y a une pression assez importante», a affirmé en entrevue lundi François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.
L'organisation qui représente des PME est parvenue à cette estimation en recoupant des données comme le nombre de postes vacants par région et la statistique voulant que 19 % des besoins en main-d'oeuvre sont maintenant comblés par de l'immigration, selon Emploi Québec.
Ce «déficit prévisible» en immigrants toucherait particulièrement la Montérégie (déficit de 4845), les Laurentides (déficit de 2840), Lanaudière (2186), Chaudière-Appalaches (1535) et le Saguenay--Lac-Saint-Jean (1072).
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Parmi les régions, seules Montréal et Laval ne sont pas en déficit de main-d'oeuvre à combler par l'immigration, affirme la FCEI dans son rapport sur les besoins en immigration dans les régions du Québec.
M. Vincent souligne aussi que tous les types d'entreprises, tous les types d'activités sont touchés.
Cela fait plusieurs années qu'on parle de régionaliser l'immigration. Pour y parvenir, M. Vincent recommande de se donner un objectif chiffré; d'augmenter les seuils d'immigration en s'assurant qu'ils répondent aux besoins du marché du travail, particulièrement ceux des PME; puis d'accroître la construction résidentielle dans les régions.
La FCEI recommande également de diminuer le fardeau financier et administratif des petites et moyennes entreprises en lien avec l'immigration temporaire et permanente.
Elle souhaite également une meilleure adéquation entre les compétences des immigrants et les besoins des employeurs de toutes tailles, «notamment pour les métiers spécialisés, les postes nécessitant une main-d'œuvre peu qualifiée et les emplois de débutants».
«L'évolution du niveau de priorité accordé à cet enjeu par les propriétaires de PME du Québec demeure aussi frappante, celui-ci étant passé de 59 % à 80 % en moins de deux ans. Cela devrait servir de signal fort au gouvernement du Québec», conclut la FCEI dans son étude.