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Politique

«Des bottes, pas des cravates»: Poilievre présente un plan pour la formation des travailleurs de métiers spécialisés

Il précise que l'objectif est d'offrir des salaires plus élevés aux travailleurs et de réduire la dépendance du Canada envers les États-Unis.

Conservative Leader Pierre Poilievre speaks at a news conference in Saguenay, Que., on March 20, 2025. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot
Conservative Leader Pierre Poilievre speaks at a news conference in Saguenay, Que., on March 20, 2025. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot
/ Noovo Info

C'est entouré de travailleurs que le chef conservateur Pierre Poilievre a annoncé vendredi son plan pour stimuler la formation et l'emploi des travailleurs de métiers spécialisés.

Dans un communiqué, M. Poilievre explique que son plan «plus de travailleurs, moins de paperasse» prévoit l'expansion des centres de formation et l'octroi de subventions directes et d'une assurance emploi plus rapide aux apprentis des métiers à licence.

Il précise que l'objectif est d'offrir des salaires plus élevés aux travailleurs et de réduire la dépendance du Canada envers les États-Unis.

Le plan de Poilievre offrirait des subventions à l'apprentissage pouvant atteindre 4000 $ et financerait des centres de formation pour le développement des compétences de tout au plus 350 000 travailleurs sur cinq ans. Poilievre affirme que s'il est élu, le gouvernement fédéral collaborerait avec les provinces pour harmoniser les réglementations en matière de santé et de sécurité «afin que les travailleurs puissent travailler partout au Canada».

«C’est mon plan pour reprendre le contrôle et relancer l’économie. Pour ce faire, ça prend des bottes, pas de cravates. Il faut former nos travailleurs, ceux qui savent construire [...]», a-t-il exprimé.

Le premier ministre libéral Mark Carney devrait déclencher des élections fédérales dimanche, envoyant les Canadiens aux urnes dès le 28 avril.

À voir | Élections fédérales: les Québécois ont-ils peur de faire une erreur?

Des promesses

Jusqu'à maintenant, le chef conservateur a fait part de ses intentions de ressusciter le projet de gaz liquéfié GNL Québec et «pense pouvoir convaincre les Québécois» de sa pertinence, même s’il a été refusé à l’époque, notamment en raison du manque d’acceptabilité sociale.

Pierre Poilievre a aussi affirmé qu'il se fixera comme objectif d'obtenir le feu vert pour tous les permis fédéraux du Cercle de feu, un important gisement de minéraux critiques du nord-ouest de l'Ontario, d'ici six mois. M. Poilievre affirme qu'un gouvernement conservateur consacrerait également 1 milliard $ sur trois ans à la construction d'un réseau routier reliant le site minier potentiel au réseau autoroutier de l'Ontario et aux communautés des Premières Nations de la région.

Le chef conservateur a par ailleurs signalé lundi qu'il abrogera «au complet» la loi sur la tarification du carbone s'il est élu premier ministre, et pas seulement le volet pour les consommateurs. Autrement dit, les industries seraient également dispensées de payer un prix sur la pollution. 

L'appui de Legault?

À quelques jours du déclenchement d'élections fédérales, M. Poilievre a rencontré le premier ministre du Québec jeudi après avoir tenu un point de presse à Jonquière, au Saguenay.  Le chef du Parti conservateur du Canada a mentionné ne pas avoir besoin l'appui de François Legault dans sa campagne électorale, mais de sa collaboration pour ses projets, notamment «relancer notre économie» et «devenir plus indépendant des États-Unis».

Lors des précédentes élections fédérales, en 2021, M. Legault avait donné un appui implicite à Erin O'Toole, le prédécesseur de M. Poilievre.

Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupin et Étienne Ouellet pour Noovo Info et de La Presse canadienne.