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Il s'est engagé à travailler avec lui «pour faire valoir les intérêts du Québec en protégeant notre identité et notre économie face aux tarifs de Trump».
François Legault a chaudement félicité, mardi, le chef libéral et premier ministre élu du Canada, Mark Carney, soulignant être sur la «même longueur d'onde» que lui en matière d'économie.
«On est tous les deux d'accord» qu'il faut renégocier l'Accord Canada-États-Unis-Mexique le plus rapidement possible, tout en défendant notamment le système de gestion de l'offre, a-t-il illustré.
M. Legault s'est dit aussi «très content» que M. Carney veuille investir dans les secteurs de l'énergie propre, des minéraux critiques, de l'intelligence artificielle et de la défense.
Par ailleurs, il «aime beaucoup» travailler avec François-Philippe Champagne, l'ex-ministre libéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie qui a été réélu pour un quatrième mandat lundi soir dans Saint-Maurice—Champlain.
«Je suis content que Mark Carney ait parlé d'investir en énergie propre, (...) dans les minéraux critiques, (...) en intelligence artificielle, en défense, chez Bombardier, chez Davie», a répété M. Legault à la période des questions.
Il était interpellé par le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui disait ne pas comprendre l'enthousiasme du gouvernement Legault face au «même Parti libéral (...) qui va tout refuser» les demandes du Québec, selon lui.
Or, en matière d'immigration, «j'étais content, encore là», a relaté M. Legault, se félicitant que M. Carney veuille «ramener l'immigration à des niveaux soutenables, renvoyer les demandeurs d'asile qui sont refusés et protéger la langue française».
«Évidemment, sur l'immigration, il reste des choses à régler», a-t-il cependant affirmé.
Interrogé à savoir pourquoi il n'avait pas donné son appui à M. Carney pendant la campagne, M. Legault a répondu qu'il appartenait aux Québécois de choisir.
Le Québec a joué un rôle important dans la victoire du Parti libéral de Mark Carney. François Legault croit d'ailleurs que la meilleure façon pour M. Carney de «dire merci aux Québécois», c'est d'annoncer des projets qui feront croître l'économie de la province.
Le premier ministre québécois n'avait pas donné son soutien à un chef de parti pour ces élections fédérales, contrairement à ce qu'il avait fait en 2021, lorsqu'il avait donné un appui tacite au chef conservateur de l'époque, Erin O'Toole.
Il avait alors qualifié le Parti libéral de Justin Trudeau de «centralisateur» et de «dangereux».
Cette fois-ci, M. Legault s'était contenté d'envoyer une lettre aux chefs de partis, dans laquelle il avait notamment fait des demandes en immigration. Seul le Bloc québécois avait appuyé toutes les demandes de Québec.
M. Legault avait fait une sortie en fin de campagne, la semaine dernière, pour demander aux chefs de partis de présenter un plan afin de freiner l'afflux de demandeurs d'asile.