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L’heure est grave pour l’industrie télévisuelle canadienne, s’inquiète le président et chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, qui demande au CRTC d’adapter d’urgence son cadre réglementaire.
L’heure est grave pour l’industrie télévisuelle canadienne, s’inquiète le président et chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, qui demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’adapter d’urgence son cadre réglementaire.
«On n'a pas de temps à perdre», a insisté le patron de la maison-mère de Bell Média en entrevue, lundi, en marge d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal. Si on veut assurer la pérennité de l'industrie des médias au Canada et le contenu canadien, ou québécois, il faut agir maintenant, selon lui.
M. Bibic en a rajouté en entrevue avec la cheffe d'antenne du bulletin Noovo Info 17, Marie-Christine Bergeron, en soirée à Montréal. Le patron de Bell Canada déplore que les audiences publiques du CRTC se terminent par la question du fardeau réglementaire imposé aux diffuseurs canadiens traditionnels.
«Ça devrait être la première question abordée», a ajouté M. Bibic. «L’industrie des médias au Canada est en crise. J’ai esssayé de sonner l’alarme aujourd’hui.»
«Si on veut assurer la pérennité des médias au Canada, il absolument alléger le fardeau réglementaire dès aujourd’hui sur les diffuseurs traditionnels canadiens.»
L’industrie télévisuelle canadienne traditionnelle traverse une période difficile en raison de la concurrence des géants du web et des plateformes américaines en diffusion continue. La crise est renforcée par le ralentissement économique qui amène les annonceurs à réduire leurs dépenses publicitaires.
«Le CRTC doit réduire nos obligations et en imposer aux plateformes internationales; Netflix et compagnie», a soutenu M. Bibic.
Les services de nouvelles de Bell Média, qui comprennent les bulletins des chaînes Noovo et de CTV, ont enregistré une perte de 40 millions $ l’an dernier.
Sans soutien financier, cette situation n’est pas viable, juge M. Bibic. Bell Média demande aux plateformes étrangères de contribuer aux fonds de productions canadiens. L’entreprise veut également qu’une partie de ces sommes soit consacrée à la production de nouvelles.
«Continuer de produire les nouvelles sans fonds de production, ce ne sera pas possible», a prévenu M. Bibic sur nos ondes. «À long terme, perdre 40 millions de dollars par année, ce n’est pas faisable.»
En attendant, BCE inc. et Bell Canada «s'adaptent» et continuent «d'investir dans le contenu numérique québécois», mais «il nous manque un troisième morceau: un cadre réglementaire qui égalise les règles du jeu entre les joueurs canadiens, québécois, et les plateformes internationales».
Note de la rédaction: Noovo Info est une division de Bell Média, qui fait partie de BCE Inc. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.